Une dixième plateforme de fabrication additive au Cetim
Le site de la région Centre-Val de Loire a ouvert la dixième plateforme partagée de fabrication additive métallique que compte le Centre technique des industries mécaniques.
C’est une nouvelle unité pilote à dispositif partagé, ou UPDP, dédiée à la fabrication additive qui fait son entrée, depuis octobre 2019, dans les locaux du Cetim, portant à dix le nombre de ces plateformes déployées dans les différents sites du Centre technique des industries mécaniques. Dénommée FAMaD, cette UPDP a été installée au Cetim Centre-Val de Loire, à Bourges (Cher).
Cette nouvelle plateforme, qui réunit les acteurs régionaux que sont le pôle formation de l’UIMM, l’INSA Centre-Val de Loire et Polytech Orléans, a pour objectif d’accompagner les entreprises dans leurs mutations technologiques pour optimiser leurs procédés de fabrication. Elle vise à rassembler des industriels des secteurs de la défense et de l’aéronautique, particulièrement représentés dans la région, « mais également tous les industriels qui souhaitent tester les nouvelles technologies de fabrication additive et envisagent de les intégrer à leurs procédés de production », signale le Cetim.
La FAMaD du Cher exploite les technologies de fusion laser sur lit de poudre (LBM ou SLM) et de friction-pression sans fusion, dénommée MELD. Elle met en œuvre principalement des alliages d’aluminium et des aciers inoxydables.
Performances métallurgiques des pièces
Au sein de cette unité, les experts du Cetim Centre-Val de Loire proposent aux industriels de les aider à « appréhender l’ensemble de la chaîne de valeur », de la conception des pièces à la finition et au contrôle, en passant par les post-traitements après fabrication et le choix des poudres qui conditionnent les performances métallurgiques des pièces.
L’institut de recherche technologique invite les industriels de la région à participer à un programme de développement technologique « partagé et mutualisé », incluant des formations et permettant la montée en compétence progressive et à bénéficier d’un « accompagnement personnalisé et confidentiel » pour le développement de leurs projets propres et de leurs pièces. L’idée étant de constituer plusieurs groupes, en fonction de leur maturité. Un premier groupe, orienté vers l’industrialisation, sera dédié aux entreprises qui ont déjà suivi le programme SupChad (Supply chain aéronautique et défense), ou ayant déjà une expérience significative dans le domaine de la fabrication additive, indique le Cetim. Un deuxième groupe réunira les entreprises sans expérience concrète en fabrication additive et pour lesquels le programme doit permettre de monter en compétence et d’expérimenter la technologie SLM. Enfin, un troisième groupe sera destiné à la découverte et à l’expérimentation du MELD.
Le projet FAMaD est financé par le Feder et le PIA3, le programme d’investissement d’avenir cofinancé par l’État et la région Centre-Val de Loire à hauteur de 3,5 millions d’euros sur trois ans.