Pourquoi le Sepem a choisi Grenoble
En organisant pour la première fois une exposition dans la capitale des Alpes, le Salon des services, équipements, process et de la maintenance vise un public à la fois régional et européen.
Si les organisateurs du Sepem ont choisi Grenoble comme camp de base de leur édition rhônalpine, il y a plusieurs raisons à cela. D’abord parce que l’ancienne ville olympique est à la fois tournée vers l’Italie et la Suisse. Mais aussi parce qu’elle est une place importante de la nouvelle région Auvergne – Rhône-Alpes, laquelle est, rappelons-le, la première région industrielle française. Grenoble est aussi la préfecture d’un département, dont 15% des emplois proviennent de l’industrie, alors que la moyenne française est à 11%.
Au pied des Alpes se trouvent de nombreuses multinationales, œuvrant dans des secteurs diversifiés. On peut citer STMicroelectronics dans l’électronique, le géant de l’électroménager Calor, ou encore le chimiste Air Liquide. Si l’on prend la filière électrique et électronique, elle concentrait, à elle seule, 23 500 personnes en 2016, selon les données de l’Urssaf, devançant de peu la mécanique-métallurgie, avec 23 300 salariés.
L’autre atout de la région grenobloise est sa proximité avec la première plateforme logistique terrestre d’Europe, située à Saint-Quentin-Fallavier, et son accès à la zone industrialo-portuaire multimodale Inspira, à 40 minutes au sud de Lyon.
Territoire d’innovation
Si la région Auvergne – Rhône-Alpes concentre le plus grand nombre d’emplois en R&D de l’Hexagone, avec 25 000 personnes environ, aussi bien dans le secteur public que privé, l’Isère se hisse à la première place en termes de nombre de brevets déposés par habitant. Et ce n’est pas un hasard si Grenoble a été choisie pour accueillir le Giant, un campus d’innovation mondial, qui s’étend sur 250 hectares. Derrière cet acronyme se cachent les mots Grenoble Innovation for Advanced New Technologies. Né en 2003, ce site a été conçu pour réunir en un même lieu la recherche, les plates-formes technologiques, les instituts d’enseignement supérieur et les partenaires industriels. D’emblée, Giant s’est tourné vers trois secteurs : l’information-communication, les énergies renouvelables et la santé.
Parmi les nombreuses entreprises innovantes implantées sur le territoire, nous pourrions citer Arcom. Ce spécialiste des automatismes de bâtiment et d’éclairage triple sa capacité de production en inaugurant sa nouvelle usine de fabrication de cartes électroniques, implantée à Brindas, près de Lyon. Pas moins de 650 000 euros ont été investis pour construire ce site, lequel lui a permis de tripler sa capacité de production. A travers cela, Arcom compte bien se renforcer sur les marchés du smart home, du smart building.
Un géant de la plasturgie
Groupe emblématique de la plasturgie française, Plastic Omnium prévoit d’investir 2,5 milliards d’euros d’ici 2021, afin de satisfaire les besoins actuels et futurs des constructeurs automobiles. Le leader mondial des pièces pour le secteur automobile souligne que ce vaste plan d’investissement concernera surtout l’augmentation des capacités, l’optimisation continue des sites du groupe, ainsi que le développement de nouveaux projets de recherche. Fin novembre, il avait annoncé que son laboratoire R&D lyonnais allait bénéficier d’un budget de 20 millions d’euros, dont l’objectif est de répondre aux enjeux de la voiture du futur, connectée, propre et autonome. Avec un carnet de commandes sécurisé à plus de 85% jusqu’en 2021, le groupe a réalisé, en 2016, 6,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit une progression de 16%. Et il vise 9,5 milliards d’euros, fin 2020.
Dans le département de la Drôme, Thales a modernisé son site de Valence. Depuis plusieurs dizaines d’années, l’équipementier s’est engagé dans un vaste programme de modernisation de son site drômois, baptisé Éole. Il consacrera près de 10 millions d’euros au cours des cinq prochaines années. Mi-novembre 2017, une première tranche de 1 500 m² avait été inaugurée à Valence.