Lorentz : NCSimul au cœur de sa chaîne numérique
Dématérialiser, améliorer la performance de la production, investir dans la cybersécurité et accélérer dans le développement durable… Ce sont autant d’actions qui participent à la démarche « Industrie 4.0 » du groupe industriel. Et au cœur de sa chaîne numérique figure la suite NCSimul.
Implanté à la fois en Seine-et-Marne et dans l’Oise, le groupe Lorentz, un sous-traitant actif dans les secteurs de l’aérospatial et de la défense, porte une grande attention aux outils numériques : interconnexion des chaînes de production, échange d’information en temps réel entre l’atelier et les services support (bureau d’études, méthodes, contrôle…). Ainsi, la chaîne numérique, élément central de la digitalisation chez Lorentz, s’étend de la CAO au contrôle dimensionnel, en passant par la FAO, la simulation, l’usinage et le pilotage de la production (MES). Celle-ci est évidemment connectée à l’ERP et à la supply chain de l’entreprise de mécanique de précision, fondée en 1074 par Jean-Claude Lorentz.
Parcours d’outils
Parmi les logiciels en charge de la production, celui de la simulation comprend trois modules NCSimul (Machine, Tool et Dnc), édités par le groupe Hexagon. Le premier simule les parcours outils, en se basant sur les jumeaux numériques des différentes machines de l’atelier et génère automatiquement les fiches techniques dédiées à l’atelier, à l’aide de l’option NCdoc ; le deuxième orchestre la préparation des outils, tandis que le troisième assure le lien entre NCSimul Tool et la machine-outil.
L’intérêt d’un tel logiciel pour un usinage flexible en évitant les collisions, ne s’arrête pas là. « Un tel investissement a également le mérite de rassurer les opérateurs, d’autant plus qu’ils travaillent sur un grand nombre de pièces unitaires », précise le président Frédéric Lorentz.
Gagner un temps précieux
Le module NCSimul Tool, quant à lui, leur fait gagner un temps précieux en facilitant la sélection des outils. « Quand on sait le nombre d’heures que passe un régleur à chercher les outils et son coût horaire, le gain est évident », assure-t-il. Aujourd’hui, l’objectif du groupe Lorentz, à court-moyen terme, est d’aller vers l’excellence en se concentrant sur les pièces dites stratégiques et en étendant son offre à d’autres secteurs d’activité que l’aérospatiale.
Lorentz, une histoire familiale qui remonte à 1974
Chez Lorentz, l’histoire a démarré en 1974 avec une fraiseuse conventionnelle Misal, dans le sous-sol d’un pavillon, à Esbly (Seine-et-Marne). Le fondateur, Jean-Claude Lorentz, a été rejoint sept ans plus tard par son fils Frédéric, l’actuel président du groupe. Les commandes affluant, l’entreprise familiale a dû déménager, en 1991, dans la zone d’activité de la commune. L’usine, étendue sur 500 m², apportait alors une véritable respiration.
Aujourd’hui, le sous-traitant en mécanique, fort de 80 salariés, est présent sur deux sites et dispose d’un parc de plusieurs dizaines de machines, dont 23 centres d’usinage 5 axes, 16 tours (13 multiaxes) et une dizaine de machines à mesures tridimensionnelles.
L’exigence de qualité du fondateur, transmise à son fils, se traduit par une forte présence dans la sous-traitance aérospatiale et militaire, si bien que son poids dépasse les trois-quarts du chiffre d’affaires.Alors que l’activité se déroulait dans le sous-sol d’un pavillon, Jean-Claude Lorentz s’équipa, dès 1986, d’une machine à commande numérique, promesse de qualité et de productivité. Il fallait de l’audace à un artisan pour acquérir un équipement d’un montant plus élevé que ses recettes annuelles. C’était l’époque des premiers ordinateurs personnels…
« Chaque année, nous investissons 10 à 15 % du chiffre d’affaires dans de nouvelles machines et logiciels », affirme Frédéric Lorentz. Parallèlement aux équipements, il accorde de l’importance à l’organisation. Pour ce faire, le groupe s’est fait accompagner par le Gifas et le Cetim, dans le cadre des plans d’amélioration « Performance industrielle ». La marche vers l’industrie du futur est donc lancée depuis quelques années.
À travers l’actuel projet « Excellence », démarré en octobre 2018, Lorentz a compris que « les salariés avaient besoin de monter en compétence et d’apprendre à travailler en mode projet. C’est d’autant plus important qu’une partie de la responsabilité des fournisseurs a été transférée à l’entreprise », précise son dirigeant.
Nouvelle version NCSimul 2021.1.
La division Manufacturing Intelligence, d’Hexagon, a lancé la nouvelle version de son logiciel de simulation NCSimul, permettant d’éviter les instabilités qui affectent depuis longtemps l’usinage de pièces en 5 axes continus, et d’offrir aux fabricants la possibilité d’obtenir la qualité souhaitée, sans impact sur leur productivité.
Grâce aux améliorations apportées au logiciel, les usineurs peuvent, pour la première fois, déterminer l’emplacement des points de singularité 5 axes et l’éviter, assure l’éditeur.
Lorsque le parcours d’outil, généré par le logiciel de FAO, passe par le point de singularité ou à proximité de celui-ci, la machine-outil a un comportement instable. Celle-ci peut vibrer, en laissant des marques sur la pièce usinée, ce qui affecte la qualité de surface lors de la finition.
La version 2021.1 aide à déterminer ses emplacements. En prédisant les lignes de codes susceptibles de donner lieu à des problèmes de vibrations et de qualité de surface, NCSimul permet d’améliorer les programmes, en modifiant les paramètres de stratégie de coupe ou la stratégie elle-même.Optipower, le nouvel outil d’optimisation dédiée aux matériaux, disponible depuis novembre 2020, améliore le programme et limite la puissance à la broche nécessaire à l’enlèvement matière. Dans la nouvelle version, Optipower calcule désormais la force de coupe appliquée au point de contact externe de l’outil, garantissant que la force de cet outil, notamment la force de coupe tangentielle, ne dépasse pas la valeur maximale. Il prolonge également la durée de vie de l’outil et réduit ainsi les coûts d’usinage.
Enfin, grâce à la nouvelle fonction de gestion des bruts intermédiaires, la simulation démarre toujours à partir de leurs dernières mises à jour, permettant d’économiser des heures de simulation.