Usines : plus d’ouvertures mais moins qu’avant
Malgré un solde net positif d’ouvertures et d’extensions d’usines au premier semestre 2025, le rythme de croissance de l’industrie française ralentit fortement par rapport à la période précédente. Les secteurs de l’économie circulaire et de la défense continuent de tirer la dynamique, tandis que certaines régions et filières, comme l’automobile, enregistrent des reculs notables.
Au premier semestre 2025, la France continue d’ouvrir et d’agrandir plus d’usines qu’elle n’en ferme ou n’en réduit, mais le ralentissement se poursuit. C’est ce qui ressort du baromètre industriel de l’Etat, publié en octobre. L’indicateur vise à mesurer le nombre net d’ouvertures de sites industriels, c’est-à-dire le nombre total d’ouvertures auquel on soustrait le nombre de fermetures, incluant également les augmentations et réductions significatives d’activités.
Avec un solde net d’ouvertures et d’extensions de +9, la Direction générale des entreprises (DGE), qui réalise ce baromètre, observe une baisse notable par rapport au semestre précédent, qui était alors de +48.
Économie circulaire
Avec un solde de +11 ouvertures nettes, l’industrie verte et l’économie circulaire poursuivent « la dynamique observée lors des précédentes relèves », se félicite la DGE, qui précise que cette dynamique était notamment portée par l’économie circulaire, avec l’ouverture de sites dédiés au recyclage de diverses matières et au reconditionnement d’appareils.
Les chiffres du premier semestre montrent aussi une montée en cadence dans l’industrie de défense, qui s’explique notamment par le contexte géopolitique actuel. En effet, 40 % des ouvertures du secteur sont liées à l’aéronautique militaire.
Occitanie et Nouvelle-Aquitaine en tête
Au regard de la carte de France, on constate que seules les régions Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine affichent le plus gros solde positif de +8 sur la période de janvier à juin. « Les secteurs traditionnellement implantés dans ces régions, tels que l’aéronautique et la défense, participent largement à cet élan », justifie-t-on à la DGE. Alors que les régions du Nord-Est de la France, territoires historiquement industriels confrontés à une transformation profonde de l’économie, continuent d’observer une tendance à la baisse (– 5 pour le Grand Est et pour les Hauts-de-France). Pour la première fois, les Pays de la Loire affichent un solde négatif (–6), du fait notamment des difficultés du secteur automobile.