Une semaine pour transformer les regards sur l’usinage

Du 17 au 23 novembre, la Semaine de l’industrie invite les jeunes à découvrir l’usinage autrement. Entre ateliers high-tech, démonstrations de machines et innovations écoresponsables, l’événement montre un secteur moderne, créatif et porteur d’opportunités, loin des clichés traditionnels.

La 14^e édition de la Semaine de l’industrie aura lieu du 17 au 23 novembre. Son objectif : éclairer les choix d’orientation des jeunes, filles et garçons – collégiens, lycéens, apprentis et demandeurs d’emplois – en les invitant à découvrir les métiers, les opportunités de carrière et les hommes et les femmes qui font l’industrie, loin des clichés forgés dans l’imaginaire collectif. « Ces actions donneront à voir une industrie française innovante, qui se réinstalle durablement dans les territoires, au cœur de la transition écologique et la transformation de l’économie, en phase avec les attentes des jeunes générations », affirme-t-on au sein du ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.

L’édition 2024 avait battu un record en termes de mobilisation avec 5,7 millions de participants rassemblés autour de plus de 8 000 événements labellisés par la Direction générale des entreprises (DGE).

L’usinage, un secteur en tension mais stratégique

L’usinage, un secteur en tension, mais stratégique dans l’industrie française. En effet, cette activité incarne à elle seule les défis et les opportunités du secteur industriel. Pour les usineurs, participer à cette Semaine de l’industrie est une véritable opportunité. Elle leur permettra d’attirer de nouveaux talents dans un domaine souvent méconnu, voire victime de préjugés. Pourtant, l’usinage est au cœur de la souveraineté industrielle, de l’innovation technologique et de la transition écologique.

Selon les dernières données, notamment collectées auprès de France Travail, 90 % des entreprises industrielles ont rencontré des difficultés de recrutement en 2024, et 153 000 postes étaient à pourvoir en 2025. Dans l’usinage, ces tensions sont encore plus marquées : les profils qualifiés se raréfient, alors que les besoins en techniciens, ingénieurs et opérateurs spécialisés explosent, portés par la modernisation des outils de production et l’automatisation.

Changer le regard sur l’usinage : un impératif

La Semaine de l’industrie joue un rôle clé pour démystifier les métiers de l’usinage et montrer leur diversité et leur modernité. Contrairement aux clichés d’un secteur « sale, bruyant et répétitif », l’usinage d’aujourd’hui dispose de toutes les clés pour séduire les jeunes. Des machines high-tech : avec l’usinage 5 axes, la fabrication additive et la robotique collaborative, les ateliers ressemblent de plus en plus à des laboratoires d’innovation. L’écoresponsable des dirigeants : beaucoup d’entreprises optimisent leurs consommations énergétiques et développent des procédés moins polluants. Des entreprises où la créativité trouve toujours sa place : du prototypage à la production de pièces complexes pour l’aéronautique, le médical ou l’énergie, l’usinage est un métier de précision et d’ingéniosité.

Pourtant, ces réalités peinent à percer dans l’imaginaire collectif. Seulement 17 % des jeunes envisagent une carrière dans l’industrie, selon le baromètre France Industrie 2024. Souvent par méconnaissance des débouchés et des parcours de formation.

La Semaine de l’industrie : un tremplin pour l’usinage

L’événement est donc une opportunité unique pour faire découvrir les métiers en situation réelle : visites d’ateliers, démonstrations de machines CNC, ateliers de prototypage… Autant d’occasions de montrer le concret et de susciter des vocations. Mais aussi de valoriser ces PME et ETI qui recrutent localement.

Pas de savoir-faire maîtrisé sans formation, c’est la raison pour laquelle les lycées professionnels, CFA et autres écoles d’ingénieurs participeront aussi à l’opération en présentant leurs cursus adaptés, des CAP aux diplômes d’ingénieur, en passant par l’alternance.

La Semaine de l’industrie n’est pas qu’un événement : c’est un levier pour l’avenir de l’usinage. En cassant les stéréotypes, en montrant la réalité du terrain et en créant des vocations, elle contribue à pérenniser un secteur essentiel à l’économie française.