2019, croissance dans le secteur HBJO
L'observatoire Francéclat diffuse une riche moisson de bonnes nouvelles. La balance commerciale du secteur HBJO, devenue excédentaire en 2018, s’est encore améliorée en 2019.
Avec une croissance de 21 % qui fait suite à celle de 2018 (+12 %), 2019 a été une excellente année pour la production française d’horlogerie, bijouterie, joaillerie et orfèvrerie (HBJO) enregistrant 2,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Depuis 2015, ce chiffre d’affaires a progressé de près de 50 %.
Une balance commerciale excédentaire
Pour l’horlogerie, la production atteint 349 millions d’euros soit plus +9 %. Une progression qui continue de concerner, comme l’année passée, les fabricants de composants (éléments de boîtiers, pièces de mouvements et bracelets de montres en cuir ou en métal), mais également la production de montres, en partie grâce à l’arrivée de nouvelles marques et de petites structures émergentes.
La haute-joaillerie reste toujours moteur de la croissance pour la fabrication de bijoux précieux qui dépasse, en 2019, la barre des 2 milliards : 2,3 milliards d’euros (+24 %), un phénomène qui s’observe également, dans une moindre mesure, pour le secteur de la bijouterie fantaisie (312 millions d’euros, +10 %). Le chiffre d’affaires de l’activité des donneurs d’ordre a ainsi progressé de 37 %, celui de la sous-traitance de 25 % et celui de la fabrication réalisée dans l’entreprise pour ses propres collections de 13 %, les « maisons » de la Place Vendôme tirant toute la chaîne du bijou précieux et non précieux en France.
Comme l’année dernière, les exportations sont toujours à la hausse (+12 %) tout comme les importations (+8 %). Le taux de couverture, qui était devenu excédentaire en 2018 pour la première fois, atteint cette année 107 % (+4 points).
Un marché français dynamique
Avec 5,6 milliards d’euros en 2019, les ventes en France de montres et de bijoux augmentent de 2 %. Si l’on pouvait s’attendre à ce que le marché aille moins bien en fin d’année, les problèmes sociaux de décembre auront surtout affecté le commerce parisien. Le marché français des bijoux termine l’année à 3,47 milliards d’euros. Avec 1,88 milliard d’euros de chiffres d’affaires en 2019, le marché horloger termine lui aussi en positif avec +3 %. Les ventes de montres de luxe (plus de 5 000 euros) ont très bien résisté avec +3 % en valeur sur l’année, tout comme celles des montres entre 300 et 1 000 euros, qui ont, elles, largement progressé (+21%) contrairement à beaucoup de prédictions pessimistes dues à la forte croissance des montres connectées. En revanche, les ventes de montres à moins de 100 euros, soit le gros des unités, poursuivent leur baisse chez les horlogers, bijoutiers, joailliers et orfèvres, dans les grands magasins et les grandes surfaces.
Taux de couverture excédentaire
Pour l’ensemble du secteur horlogerie-bijouterie-joaillerie (HBJ), le taux de couverture des importations par les exportations, devenu excédentaire en 2018, continue son redressement amorcé depuis plusieurs années pour atteindre 107 % en 2019. En outre, rappelons que les exportations enregistrées par les douanes françaises ne comprennent pas les nombreux achats effectués par les touristes étrangers.
Une croissance à confirmer
L’analyse des chiffres publiés par Francéclat confirme plusieurs faits économiques et commerciaux. Tout d’abord, les sociétés de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie et orfèvrerie bénéficient de la notoriété des groupes français du luxe et de l’image qu’ils portent en dehors de nos frontières. On note l’arrivée de nouvelles marques et de petites structures émergentes pour les montres. Si le tableau de bord de l’année 2019 est ainsi très positif, les tensions géostratégiques et le risque épidémique lié au coronavirus pourraient être de nature à infléchir cette belle dynamique cette année et la suivante.