SW-12RII : elle a tout d’une grande

La petite sœur de la SW-20 possède de nouveaux atouts pour réduire les cycles de production.
Petite sœur de la Star SW-20 et grande sœur de la SW-7, une machine qui était particulièrement appréciée des usineurs dans l’horlogerie et la connectique, la SW-12RII se distingue, en plus de son encombrement réduit, d’une cinématique à double peigne côté canon et de huit outils motorisés pour l’usinage arrière. Ce tour à poupée mobile, avec et sans canon, était exposé en juin lors du salon de la haute précision EPHJ-EPMT-SMT, à Genève.
Précision et rapidité ont déjà fait la renommée de cette machine. Ce tour de 13 mm de passage en barre peut compter jusqu’à 10 axes. Ainsi, « on peut faire du taillage aussi bien côté canon que contre-broche », souligne Alexandre Folliet, technico-commercial chez Star, à Thyez (Haute-Savoie). « Avec ses 92 cm de large, c’est une machine compacte aux courses très réduites qui peut remplacer les tours à cames », ajoute-t-il.
Une pièce aux formes complexes
Figurent parmi les points forts de la machine : un axe C en standard sur la broche principale et la contre-broche, d’une puissance de 3,7 kW pour 15 000 tr/mn, deux peignes pour un usinage en simultané sur la broche principale et trois systèmes d’outillage entièrement indépendants.
Lors du salon, une vis aux formes complexes était usinée sur le SW-12RII, avec notamment des opérations de polygonage hélicoïdal, taillage par génération sur une roue dentée à 54 dents, où l’ébavurage était réalisé en même temps que le taillage. « Cette vis a été usinée non pas à partir du peigne, ni en roulage, mais avec une fraise à fileter en mode polygonage », précise Blaise Vorpe, le technicien d’application Star qui a programmé cette pièce de démonstration. Et d’ajouter que la fente de la tête de vis a été usinée avec le même outil que l’opération de filetage, avec un outil monté sur la fraise en mode polygonage frontal. « Les deux canaux permettent de travailler avec deux outils dans la matière », rappelle M. Folliet. Enfin, les trous transversaux ont été percés en canal 2 avec l’axe Y2. « C’est une belle petite pièce avec laquelle je me suis vraiment fait plaisir », sourit Blaise Vorpe. « Le fait d’avoir deux canaux indépendants permet un gain de temps énorme », insiste Alexandre Folliet.