Robots et emploi : un tournant dans les mentalités
Une étude sur la perception des Français face à l’automatisation met en lumière un changement radical : près de la moitié estiment que les robots créeront plus d’emplois qu’ils n’en supprimeront d’ici 2030, et une large majorité accueille favorablement leur introduction dans l’entreprise. L’automatisation est désormais envisagée comme une opportunité pour l’emploi et la productivité.
Presque la moitié des Français (49 %) pensent que les robots créeront plus d’emplois qu’ils n’en supprimeront d’ici 2030 et seuls 22 % pensent le contraire. Un changement radical s’opère donc par rapport aux craintes de voir l’automatisation remplacer les opérateurs. C’est ce qui ressort d’une enquête d’Universal Robots sur l’automatisation en Europe. Celle-ci s’appuie sur les réponses de plus de 2 000 professionnels interrogés au cours du premier semestre 2025 et issus de huit pays européens, dont 317 personnes en France travaillant dans des entreprises à différents stades d’adoption de l’automatisation. Nous retiendrons donc, dans cette étude, l’avis des Français.
Autre enseignement, une grande majorité de salariés (81 %) réservent un bon accueil lors de la mise en œuvre de robots dans leur entreprise. Seuls 5 % montrent une réelle réticence. Cette enquête met en évidence « une perception globalement positive de l’automatisation et de ses effets sur l’emploi, la productivité et l’évolution de la main-d’œuvre, marquant ainsi un tournant dans la façon dont elle est perçue : autrefois redoutée, elle est désormais accueillie favorablement », commente le roboticien danois.
Réduction de la pénurie de main-d’œuvre
Ils sont 92 % à s’attendre à ce qu’au moins 10 % de leur effectif travaille avec des robots collaboratifs (cobots) durant les dix prochaines années, et 47 % à penser qu’il s’agira d’un quart de l’effectif. Une écrasante majorité (92 %) des personnes interrogées estiment que les cobots pourraient réduire la pénurie de main-d’œuvre d’au moins 10 %. Parmi elles, 44 % tablent même sur une réduction de plus de 25 %.
La principale raison pour laquelle les entreprises investissent dans l’automatisation est claire : la productivité. C’est ce qui ressort aussi de l’étude. 63 % des personnes interrogées ont classé les gains de productivité parmi leurs trois principaux moteurs, « ce qui en fait la principale motivation pour l’adoption de cette technologie », se félicite le fabricant de cobots.
Amélioration de la productivité
Pas moins de 84 % d’entreprises de l’Hexagone ont déclaré avoir constaté des améliorations mesurables de leur productivité après avoir déployé des robots collaboratifs. Elles sont même 51 % à avoir enregistré des augmentations de 10 à 25 %, et près d’un quart (26 %) disant avoir obtenu une augmentation de 26 à 50 %. Parmi les répondants de l’étude, 6 % ont déclaré des gains supérieurs à 50 %.
« La France est à un moment charnière de son évolution industrielle. Nos entreprises – des TPE, PME aux grands groupes – doivent concilier compétitivité, résilience et exigence client, tout en naviguant dans un environnement de travail complexe et un contexte énergétique tendu, estime Jocelyn Peynet, directeur France et Benelux d’Universal Robots. Les données le montrent : l’automatisation est perçue comme une solution stratégique. La productivité n’est plus une option, c’est une priorité nationale. »
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