Lipemec, une entreprise chargée d’histoire

Réputée pour la fiabilité de ses rectifieuses planes et cylindriques, le fabricant est issu de la prestigieuse manufacture horlogère de Besançon.
Dans le nom de la société Lipemec, les trois premières lettres sont chargées d’histoire, celle de la prestigieuse maison bisontine d’horlogerie et de mécanique de précision. Dans les années 1970, devenue Supemec, l’entreprise se concentre sur la fabrication de machines. A Ornans, une commune située au sud-est de Besançon (Doubs), elle produit des rectifieuses planes et cylindriques. « Avant qu’elle ne soit rachetée par Lip, la Société ornanaise de construction, la SOC, produisait déjà des rectifieuses d’établi dans les années 1950-1955 », raconte le PDG de Lipemec, Luc Blondeau. La dénomination Lipemec apparaîtra en 1982, lorsque l’entité deviendra une Scop (société coopérative de production), contraction des deux noms historiques : Lip et Supemec.
Son histoire a contribué au succès commercial de la marque. « Les salariés sont attachés à cette société vieille de plus de 50 ans, ils sont aussi très impliqués, car c’est une Scop », analyse le dirigeant de Lipemec, dont le responsable technique et commercial Thierry Bourque, embauché comme technicien-monteur en 1997, est devenu, en janvier 2007, administrateur de la coopérative.
Lipemec a construit sa renommée sur une production complètement maîtrisée en interne. « Nous ne sommes pas des assembleurs, on usine nos fonderies et quasi toutes nos pièces, seuls les éléments d’entraînement et de commande sont achetés pour intégration », prévient Luc Blondeau. Et d’ajouter : « Avec plus de 10 000 machines produites, nous avons toujours choisi de nous entourer de partenaires de proximité, à fortes compétence. Le service au client et le suivi dans le temps de nos machines font partie de notre culture d’entreprise. » Les bâtis des machines proviennent principalement des fonderies Mathieu (Saône-et-Loire), PTP (Vosges) et Vignon (Ardennes), avant d’être usinés dans l’atelier d’Ornans.
La PME de moins de vingt personnes, dont tous les salariés sont actionnaires, réalise 25% de son chiffre d’affaires à l’export.
Modèle manuel ou numérique
Sous une toiture à sheds, qui remonte à l’origine de l’usine, les bâtiments abritent un atelier complet d’usinage, trois chaînes de montage-grattage, un local de câblage, des bancs d’essais et une cabine de peinture Europa. Parmi les différents modèles qui sont produits, on trouve des rectifieuses planes conventionnelles P200, P300, P400 à mouvements manuels et automatiques, avec plongée automatique cyclée, et pour les pièces de plus grandes dimensions, la série SCN P600 et P800 à commande numérique.
En rectification cylindrique, Lipemec propose la RC250 manuelle, et la RC250CNC. « Nos rectifieuses cylindriques RC250CNC permettent la réalisation de profils particuliers en interpolations linéaires et circulaires, et intéressent fortement les fabricants d’outils coupants », indique Thierry Bourque. « Pour répondre à des procédés de fabrication plus particuliers, nous possédons une gamme de presses pneumatiques PH3 et PH5 permettant de réaliser des opérations de sertissage, pliage, poinçonnage, marquage et cambrage », souligne-t-on chez Lipemec.