Euromac : 2016 riche en nouveautés

La réalisation de produit de qualité impose aux entreprises d'innover régulièrement et d'être prêtes à se remettre en question. La société Euromac spécialisée en outils coupants carbure monobloc n'échappe pas à cette règle et son directeur François Bourgeois l'a bien compris. Retour sur une année riche en rebondissements au sein de l'entreprise familiale.

L’année 2016 touchant à sa fin, quel bilan pour Euromac selon vous M. Bourgeois ?
Ce fût une année intéressante avec des challenges à relever et des difficultés à surmonter. Il n’est pas simple pour une société de rester attractive et compétitive. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu cette année à développer les outils de perçage et les outils spéciaux, à mettre en place des partenariats et à miser sur la jeunesse lors des recrutements. Il reste encore beaucoup à faire, et de nombreux projets vont se prolonger en 2017, mais je suis déjà satisfait du travail accompli et des résultats obtenus.

Qu’entendez-vous par miser sur la jeunesse ?
Je poursuis la stratégie d’embauche que j’avais initiée en 2015 en privilégiant un rajeunissement des effectifs. Une société doit prévoir le long terme. Embaucher de jeunes diplômés permet de rester innovant. Je n’exclue pas pour autant les salariés expérimentés qui sont essentiels au bon fonctionnement de l’entreprise. Je considère que le dynamisme ne peut se passer de l’expertise. C’est notamment grâce à cette émulation qu’Euromac a pu développer sa gamme de perçage.

Cette politique d’embauche a-t-elle déjà un impact sur votre fonctionnement ou votre production ?
Oui, cela a en effet permis de faire émerger des idées nouvelles et d’être encore plus réactif dans la mise en place des projets. Par exemple, cette année nous avons conçu de nouveaux forets 2 et 3 lèvres à lubrification interne en carbure monobloc avec des longueurs 3D-5D-8D et 15D. Nous proposons aussi un nouveau revêtement adapté aux forets, le  » Mach 1 « . Il a fallu ensuite rapidement créer un nouveau catalogue pour le perçage. Nous avons pu le concevoir de A à Z en interne et donc nous assurer que ce dernier correspondrait aux exigences de notre clientèle. Nous nous sommes efforcés de présenter les outils et leurs caractéristiques de manière simple contrairement à de nombreux catalogues actuellement sur le marché.

Quels sont les évènements que vous retiendrez pour cette année ?
Je pense que le salon  » Simodec  » en mars a été, pour Euromac, l’un des temps forts de cette année. J’ai été surpris de voir des visiteurs de cette qualité. Comparativement aux précédents salons auxquels nous avons participé, le Simodec a été plus performant. Cela montre clairement le dynamisme de cette région. Je n’ai pas été déçu et je compte bien y revenir en 2018. Ensuite, nous avons eu la possibilité d’exposer nos outils à Micronora et au Siane sur le stand d’oelheld. Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années et je trouve important de pouvoir créer des partenariats de qualité.

Vous nous avez confirmé que la fabrication d’outils spéciaux était au coeur de votre stratégie de développement. Y a-t-il eu des créations d’outils qui vous ont marqué cette année ?
Parmi tous les outils que nous avons conçus et produits cette année, les résultats obtenus par des alésoirs étagés à lubrification dans les goujures m’ont particulièrement surpris. En effet, outre la grande précision obtenue sur les pièces, les états de surface constatés dans les alésages sont exceptionnels. De même, l’accroissement de la longévité de ces outils est tout à fait considérable et compense largement le surcoût de cette technologie.

Cela fait maintenant près de 40 ans que vous êtes à la tête d’Euromac. Avez-vous pensé à la relève ?
En effet, j’exerce depuis l’âge de 17 ans et j’ai créé la société Euromac en 1980. Je réfléchis depuis quelques années déjà à ce que pourrait devenir cette entreprise après mon départ. En juillet, ma fille Laurène a décidé de nous rejoindre et m’a annoncé sa volonté de reprendre la direction d’Euromac. Désormais, elle m’accompagne sur le terrain pour rencontrer nos clients et nos partenaires commerciaux. Elle acquiert également petit à petit toute l’expérience indispensable à la gestion d’une entreprise. Dans notre famille, cela fait plus d’un siècle que l’on fabrique des outils coupants. A mon tour je suis heureux de transmettre cette passion à ma fille. Il est cependant évident que je continuerai encore mon activité pendant le temps nécessaire à une transmission en douceur. Il ne fait nul doute que Laurène saura poursuivre et développer mon action pour la satisfaction de nos clients.