Des italiens en lice pour reprendre Ascometal

lire plus tard
Vie des entreprises / Corporate Par Jérôme MEYRAND Publié le  06/05/2024
Des italiens en lice pour reprendre Ascometal
A Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Ascometal produit des aciers pour les roulements à billes et la construction mécanique. (photo Ascometal)

Le groupe de sidérurgie français, placé en redressement judiciaire depuis mars, intéresserait deux aciéristes italiens.


Le groupe italien Marcegaglia s’est porté candidat à l’acquisition des activités d’Ascometal à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a-t-il annoncé, le 2 mai. Son souhait étant de transformer et développer le site dans le cadre d’un projet de décarbonation, en s’appuyant sur les effectifs d’Ascometal et les ressources financières du groupe, a-t-il précisé dans son communiqué. Le groupe sidérurgique Ascometal France est en vente par son propriétaire Swiss Steel, après avoir été mis en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Strasbourg, le 27 mars.

Installé en Lombardie, le groupe de sidérurgie Marcegaglia est actif sur le segment de la transformation de l’acier. Il possède 36 usines réparties sur quatre continents, et emploie 7 500 personnes. Le groupe italien fournit ses aciers à plus de 15 000 clients. Surtout, il est considéré comme l’un des plus grands acheteurs et consommateurs d’acier dans le monde. Réalisant un chiffre d’affaires de 7,8 milliards d’euros, Marcegaglia a transformé près de 6,5 millions de tonnes d’acier en 2023.

Closes suspensives

Depuis près d’un an, la filiale de Swiss Steel est « en proie à une série de restructurations et d’incertitudes qui menacent non seulement les emplois de centaines de travailleurs, mais également l’avenir de toute une industrie en France », s’était alarmée la fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, le 29 mars dernier.

Un autre italien, Acciaierie Venete, s’était manifesté en décembre 2023, rapporte le quotidien La Provence, dans un article publié le 26 avril. Puis, le producteur d’aciers techniques s’était retiré avant de lancer une nouvelle proposition, en se limitant à l’activité automobile d’Ascometal, qui pourrait concerner l’usine d’Hagondange et de Custine, en Meurthe-et-Moselle, ainsi que celle du Marais, dans la Loire. « Parmi les dix closes suspensives présentent dans le dossier, Venete demande un engagement avec EDF, un rachat avec 30 millions d’euros de stock déjà prévu ou bien encore un apport financier de 11 millions d’euros de la part de Swiss Steel pour désamianter l’usine, une clause à l’origine du désistement de l’actionnaire à l’époque », évoque la chaîne de télévision locale Moselle TV, sur son site Internet.

Un effectif qui dépasse les 1 000 salariés

Entreprise sidérurgique spécialisée dans les aciers longs spéciaux, Ascometal fournit les marchés de l’automobile, des roulements, de la mécanique, du pétrole, gaz et nucléaire. Le fabricant d’aciers spéciaux français dispose de deux usines de sidérurgie à Hagondange (Moselle) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), employant respectivement 446 et 330 salariés. Trois sites spécialisés dans la finition se trouvent à Dunkerque (Nord) avec 170 salariés, Custines (Meurthe-et-Moselle), où travaillent 63 personnes, et Saint-Étienne (Loire) avec 41 salariés. On note également une holding, située à Hagondange avec 66 personnes, ainsi qu’un centre de recherche et développement avec ses 24 employés. Ainsi, ce sont « un peu plus de 1 100 personnes en CDI, auxquelles s’ajoutent environ 200 intérimaires et plusieurs centaines de sous-traitants », que comprend Ascometal, selon un comptage de la CGT.

Des italiens en lice pour reprendre Ascometal
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.
Couverture magazine Machines Production
Logo Machines Production
Nos offres de lecture
Papier + numérique
  • Accès illimité
  • Tout le contenu magazine
  • Numéros hors série (selon l'abonnement choisi)
  • Editions régionales (selon l'abonnement choisi)
  • Accès aux anciens numéros