TopSolid’CAM améliore les processus de fabrication
Pour fabriquer ses éléments de châssis des presses plieuses TruBend, Trumpf s’est équipé d’un centre d’usinage SMX 5239 Elha, dont la programmation et la construction virtuelle ont été réalisées avec le logiciel de Missler Software.
C’est sur le site de Pasching, près de Linz, en Autriche, que le centre de compétences en technologies de pliage Trumpf Maschinen Austria a fait un bond en matière de productivité, grâce à TopSolid’CAM, de Missler Software.
Pour fabriquer les éléments de châssis des presses plieuses TruBend, dont certains atteignent 3 m de haut sur 4,5 m de long, le constructeur s’est équipé d’un centre d’usinage SMX 5239 Elha, spécialement conçu pour produire ce type de pièces de machines-outils. Il se compose d’un montant (axe W) massif, mobile, qui assure le positionnement secondaire, auquel est intégrée une unité dynamique à deux axes (Y et Z), destinée à exécuter les principaux mouvements pendant l’usinage.
« Nous produisons 48 modèles différents sur ce centre d’usinage. En flux tendu. Cela implique à la fois des cycles courts et une très grande précision. Nous n’admettons qu’une tolérance de deux centièmes de millimètres, même sur des éléments de 4,5 m de long », explique Manuel Mayrhofer, responsable de la fabrication mécanique et du vernissage chez Trumpf Maschinen Austria. Et d’ajouter : « Le cœur de la machine, à savoir l’axe Z, présente une accélération de six mètres par seconde carrée, et il est orientable. »
Spécialiste des solutions de CAO et de FAO, Techsoft a participé à la mise en service du SMX 5239. L’entreprise a dû composer avec une contrainte très particulière : la programmation et la construction virtuelle dans TopSolid’CAM ont été réalisées avant même que le centre d’usinage à simuler ait réellement pris forme. « Les premiers essais de collision ont été lancés alors que la SMX Elha n’était pas encore sur le site de Pasching », se souvient Daniel Plos, directeur des ventes de solutions de fabrication de Techsoft.
Réduire les temps d’usinage
D’après Daniel Lovrenovic, chef de projet et technicien Techsoft, la principale difficulté a été la simulation de l’agrégat, plus particulièrement des changements d’accessoires. Il raconte : « Chez Trumpf, le processus d’usinage implique jusqu’à trois têtes ou agrégats de dimensions différentes, avec des géométries très variées et diverses orientations possibles. Il fallait que la simulation reproduise cette capacité d’adaptation de la machine. Heureusement, TopSolid offre la possibilité de prendre en compte plusieurs agrégats et têtes dans un même document. »
Aujourd’hui, le centre d’usinage horizontal à six axes Elha est utilisé en continu dans l’usine de Pasching. Pendant qu’une pièce est usinée, deux équipes de soudage sont généralement à l’œuvre pour optimiser le temps. Au total, 360 outils différents sont utilisés pour fabriquer les châssis et barres d’appui.
Selon la taille et la complexité des différentes pièces, le processus dure une à sept heures. Selon Trumpf, TopSolid’CAM a permis de réduire les temps d’exécution de 50%. Un logiciel « extrêmement précieux, avec lequel nous travaillons tous les jours », approuvent Manuel Mayrhofer et son homonyme et collègue Andreas Mayrhofer, l’un des utilisateurs de TopSolid’CAM sur le site de Pasching.
Conception du post-processeur
« Grâce à l’assistance par ordinateur, je n’ai besoin que de trois à quatre jours maximum, simulation comprise, pour programmer nos pièces. Si je devais tout faire à la main ou tout copier depuis d’autres programmes, il me faudrait certainement deux fois plus de temps, sinon davantage », affirme Andreas Mayrhofern, qui a travaillé de 2013 à 2015, en étroite collaboration avec Techsoft, pour créer ce qu’il appelle « un système de FAO intelligent, simulation et post-processeur compris ». Il tenait particulièrement à concevoir un post-processeur facile d’utilisation. « C’est l’interface entre le programme de FAO et le format CNC, qui traduit les informations géométriques en code G. Il a donc une importance considérable dans le processus de fabrication d’un produit. »
Cet expert de TopSolid’CAM connaît les options que propose son système de programmation CAO-FAO, et sait où les trouver. Il y a trois ans, ce n’était pas encore le cas. À l’époque, ce collaborateur de Trumpf faisait ses premiers pas avec TopSolid, au cours d’une formation niveau débutant de plusieurs jours. Et tout s’est parfaitement bien passé. « Personnellement, je n’ai eu aucun mal à apprendre à utiliser ce logiciel, avoue Andreas Mayrhofern. J’avais une petite expérience en programmation de commande, acquise pendant mon apprentissage chez Heidenhain et Siemens. Et d’une manière générale, je suis quelqu’un qui prend vite ses marques avec de nouveaux systèmes. »