L’utilité guide le choix d’Imrane

À l’école de production de Lyon, Imrane Bouhafs apprend la mécanique en atelier, en fabriquant de vraies pièces pour l’industrie.

En terminale bac pro TRPM (technicien de réalisation de produits mécaniques) à l’école de production Gorge de Loup, à Lyon, au moment de notre rencontre, Imrane Bouhafs, 19 ans, apprend son futur métier directement sur les machines, au plus proche de la réalité industrielle. Entre exigence technique et fierté du travail bien fait, il revient sur son parcours, ses premières impressions face aux centres d’usinage, et les pièces qui l’ont marqué. Rencontre avec un jeune passionné de mécanique, déjà tourné vers l’impact concret de son savoir-faire.

Pourquoi as-tu choisi de rejoindre une école de production après le collège ?

Après le collège, j’ai choisi d’étudier dans une école de production parce que je voulais acquérir un savoir-faire dans la mécanique, mais surtout apprendre un métier qui soit autant bénéfique pour moi que pour l’industrie. Aussi, je voulais que mon futur métier puisse être mis en valeur en ayant une certaine utilité dans la vie de tous les jours.

Quel a été ton ressenti la première fois que tu es entré dans l’école de production, et qu’est-ce qui distingue cette école d’un établissement classique selon toi ?

La première fois que je suis venu à l’école de production, lorsque j’ai vu les grosses machines, cela m’a à la fois émerveillé, mais également cela m’a fait beaucoup peur. Mais au fur et à mesure de mon apprentissage, j’ai pu acquérir des nouvelles compétences, et il y a de l’excitation qui est venue remplacer la peur. En fait, cette école n’a rien à voir avec une école classique, car trois quarts du temps sont consacrés à l’apprentissage, en atelier, le quart restant étant consacré à la théorie. Ce qui permet, en somme, de pouvoir mettre en pratique ce qu’on a appris en théorie, afin d’acquérir un véritable savoir-faire tout au long de nos études.

Parle-moi d’une pièce que tu as réalisée et dont tu es particulièrement fier…

La pièce dont je suis le plus fier, c’est une série de pièces qu’on a réalisée pour l’armée de l’air. Une pièce qui vient se clipser sur les masques à oxygène des pilotes d’avions de chasse. Et on l’a usiné en aluminium. Ce qui est gratifiant, c’est que j’ai pu apprendre plusieurs choses dans mon travail pour la réaliser. Mais aussi parce qu’elle a une utilité pour les pilotes dans leur avion, ce qui démontre que mon travail a un réel impact dans le quotidien, en l’occurrence celui de pilotes de chasse.

Qu’est-ce qui te rend fier dans ta formation actuelle et dans la manière dont tu apprends le métier ?

Je suis fier d’apprendre ce métier en le pratiquant de la même façon que dans l’industrie. De plus, les pièces que je réalise sont importantes pour les clients qui nous les ont commandées, mais aussi pour nous, car elles nous permettent d’apprendre toujours de nouvelles choses dans notre futur métier. Ici, on ne se repose jamais sur nos lauriers.