L’industrie 4.0, une nouvelle identité régionale
En fusionnant avec un cluster auvergnat, le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries se tourne un peu plus vers la transformation digitale des usines.
L’annonce avait été faite le 2 mars dans les locaux d’un grand industriel annécien Pfeiffer Vacuum. Celle de la fusion du pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries avec le cluster Auvergne Efficience Industrielle, pour devenir l’association Auvergne – Rhône-Alpes Industrie 4.0 (Aura Industrie 4.0). « Ce rapprochement stratégique va permettre d’intégrer les compétences du big data, de la smart metrology et de l’accompagnement à la numérisation à l’industrie d’usinage de haute précision et de mécatronique », justifie-t-on au siège du pôle haut-savoyard, à Cluses, en plein cœur de la vallée de l’Arve, berceau du décolletage français.
Alors que les deux entités travaillaient déjà ensemble depuis trois ans, à travers des projets comme le prototypage de la formation Data Scientist de l’ingénieur ou des approches communes sur la métrologie au service de la maintenance prédictive, la nouvelle structure entend accroître son rayonnement géographiquement sur l’ensemble de la nouvelle région, en mutualisant ses moyens. Et pourquoi pas « créer une alliance entre les trois grands pôles de compétitivité que sont Mont-Blanc Industries, Plastipolis et ViaMéca », projette-t-on déjà.
« Une vision et une stratégie commune »
« Cette fusion est le résultat d’une complémentarité évidente sur le plan tout d’abord de l’industrie 4.0 et de la géographie. Nous avions une vision et une stratégie commune que nous pouvons déployer pour rendre accessible l’industrie 4.0 à nos PME et ETI et relancer l’innovation de différenciation », avait déclaré le 2 mars Étienne Piot, président de Mont-Blanc Industries et d’Aura Industrie 4.0. Lequel laissa, dès le 6 avril, son siège de président à Michel Albrieux, directeur général d’Amphenol Socapex, une PME de Thyez.
« C’est la fusion d’une organisation plus verticale, le pôle, avec une organisation plus horizontale, le e-cluster pour aller plus loin ensemble sur le sujet de l’efficience industrielle, du traitement des données, du web sémantique et de l’IoT pour plus de performance, enchaînait Jean-Michel Pou, président du e-cluster Auvergne Efficience Industrielle, qui deviendra ensuite ambassadeur pour l’Alliance industrie du futur. C’est pour nous également la possibilité d’être immédiatement au contact de partenaires industriels, de bénéficier de leurs données et d’accéder à des projets éligibles au FUI (fonds unique interministériel, Ndlr) ».