SP Industrie, une confiance absolue aux tours Tsugami

Avec un parc de treize tours fournis par Delta Machines, cette entreprise familiale spécialisée dans le décolletage et la mécanique de précision invoque les bonnes raisons qui l’ont poussée à n’utiliser que des Tsugami.

Chez SP Industrie à Marignier (Haute-Savoie), c’est un showroom rêvé pour le distributeur de tours Tsugami. Car le décolleteur fidèle à la marque japonaise dispose d’un parc de treize machines, qu’il s’agisse de modèles à poupée mobile ou à poupée fixe. Cette fidélité remonte à une trentaine d’années, lorsque le fondateur Yves Pernat avait acquis sa première machine à commande numérique Tsugami-Mori, dans un atelier qui ne comptait que des tours à cames.

Avec l’arrivée en 2019 des deux enfants de M. Pernat, Nicolas et David, à la direction de cette entreprise de treize salariés, le remplacement du parc de tours conventionnels s’est accéléré à un rythme d’une machine par an. Ainsi, dans un atelier de près de 2 000 m², on trouve deux secteurs entièrement constitués de Tsugami fournis par Delta Machines. Celui des « poupées fixes » avec une M06SYE de 51 mm et deux M08SYE de 65 mm. Et celui des « poupées mobiles », avec trois BS20, une S206E, une HS207-5AX, deux B0326E, deux HS327-5AX. La toute dernière étant une BW329ZE, dont SP Industrie est le tout premier client en France.

Des capacités d’usinage de 2 à 250 mm de diamètre

Fondée en 1992, cette entreprise familiale est spécialisée dans le décolletage et la mécanique de précision. Avec des séries qui ne dépassent guère les 10 000 pièces, SP Industrie peut répondre à un très large spectre de commandes, puisque ses tours Tsugami lui offrent des capacités d’usinage à partir du diamètre 2 mm jusqu’à 250 mm, pour des longueurs jusqu’à 3 000 mm. « Cela va de la petite vis pour les instruments de musique aux platines pour les sièges de TGV », résume David Pernat, 32 ans. Quant aux matières premières, là aussi, le décolleteur est en mesure d’usiner tous types de métaux (à l’exception du titane) jusqu’aux matières plastiques et composites.

Des exemples de pièces usinées sur les tours Tsugami.

Avec cinq régleurs, et des moyens de production à la fois homogènes par la marque et hétérogènes par leurs capacités, SP Industrie est reconnue pour sa réactivité : « Nous répondons à chaque demande de prix dans la journée », confie David Pernat. Son obsession : garantir les délais les plus courts possibles et les prix les plus compétitifs.

Rationaliser les outillages

En choisissant de faire confiance à une seule marque de machines, et par ricochets à son distributeur Delta Machines, SP Industrie a sans doute vu juste. Puisque parmi les avantages, les deux dirigeants Nicolas et David y trouvent la possibilité de rationaliser les outillages et d’avoir des collaborateurs qui maîtrisent sur le bout des doigts toutes les machines de l’atelier. Comme la plupart de ses tours à poupée mobile ont la possibilité de travailler avec ou sans canon, cela permet à SP Industrie d’élargir ses capacités en poupée fixe, selon les demandes des clients.

BW329ZE, une « bête de course »

Quant à sa dernière acquisition, le tour BW329ZE, SP Industrie voit cette machine comme une véritable « bête de course », car elle offre un haut rendement grâce à la possibilité de travailler avec trois outils dans la matière en simultané. A cela s’ajoutent son axe Z3 du peigne arrière avec une course de 60 mm et la capacité de monter jusqu’à 18 outils rotatifs. « C’est sur cette machine que nous produisons nos pièces les plus complexes », assure David Pernat. « Elle a des possibilités énormes, enchaîne Yannick, l’un des cinq régleurs de l’usine. Et je pense même qu’on pourrait répondre à des pièces encore plus complexes. » Ce dernier a également pu apprécier sa « rigidité », puisque « j’ai constaté une plus grande durée de vie sur nos outils ».

Yannick, régleur chez SP Industrie, auprès d’un tour Tsugami HS207-5AX.

« Elle nous permet de produire des axes en diamètre 30 mm et terminer la pièce en diamètre 8 mm sur de grandes longueurs, poursuit David Pernat. Mais aussi de réaliser des opérations de fraisage en simultané. C’est une machine très productive une fois qu’on est parvenu à la régler. » Les deux frères Pernat ont pu observer des gains de l’ordre de 40 % sur les temps de cycle par rapport aux autres modèles du parc.

Une histoire de familles

Yannick prend pour exemple une pièce en inox 316L de 220 mm de long et 18 mm de diamètre, produite en des temps records grâce aux deux fraisages et deux centrages en simultané. « Quand nous devons produire des pièces avec de gros enlèvements de copeaux, la possibilité d’avoir deux outils dans la matière pour réaliser l’ébauche et la finition, c’est un énorme gain de temps », reconnait M. Morel.

Comme ce fut le cas au moment de la transmission de l’entreprise aux enfants, les plus vieilles machines du parc ont été progressivement remplacées. La deuxième génération de la famille Pernat pense déjà au remplacement des premiers tours CN. Cela commencera par les KNC, que Delta Machines lui avait déjà fournis à l’époque. Puis, très certainement ce sera au tour des Tsugami BS, « par d’autres Tsugami », projettent les deux frères. Il faut dire que les deux entreprises ont le point commun d’être des sociétés familiales. Et si Nicolas Priore avait vendu les premières KNC à Yves Pernat, c’est au tour de son fils, Romain, de prolonger le partenariat avec Nicolas et David. Deux nouvelles générations de dirigeants d’entreprise qui s’ancrent plus que jamais dans la modernité.