Robots au travail : la confiance des décideurs français

Autrefois cantonnés aux œuvres de science-fiction, les évolutions technologiques ont poussé les robots au cœur du travail des Français. QNX, filiale du groupe BlackBerry Limited présente aujourd'hui les résultats de son nouveau rapport sur le sujet.
Autrefois relégués à l’imaginaire de la science-fiction, les robots s’immiscent désormais au cœur du monde du travail en France, sous l’impulsion d’évolutions technologiques rapides. Un nouveau rapport de QNX, une filiale de BlackBerry Limited, met en lumière la perception des décideurs français vis-à-vis de cette intégration croissante. L’enquête, menée en ligne auprès de 150 décideurs des secteurs de l’industrie et de la santé notamment, révèle un accueil majoritairement positif et une confiance notable envers la robotique sur le lieu de travail.
L’étude QNX montre que plus de trois quarts (76%) des décideurs français déclarent faire confiance aux robots pour réaliser certaines tâches indispensables. Cette confiance repose principalement sur des facteurs clés : la fiabilité et les performances (40%) ainsi que l’atténuation des risques pour les humains (39%). Les progrès en matière de sûreté et de sécurité sont également cités comme un critère important.
Concernant l’adoption actuelle, une faible majorité des sondés (51%) utilisent déjà des robots au sein de leur entreprise. Fait marquant, parmi ceux qui n’ont pas encore franchi le pas, près de la moitié (48%) envisagent de les intégrer dans les deux prochaines années. Cette tendance s’inscrit dans un marché mondial de la robotique en croissance significative, évalué à environ 84 milliards de dollars en 2024.
Avec la montée en compétence des robots, les dirigeants anticipent une réorganisation des effectifs : ils s’attendent en moyenne à remplacer près d’un salarié sur 5 (19%) par des robots d’ici la prochaine décennie. Les fonctions essentielles les plus couramment confiées aux robots incluent l’automatisation (40%), la production (39%), l’assistance (32%) et les tâches à haut risque (21%).
Une adoption encore contrastée
L’étude révèle qu’en moyenne, 62% des décideurs se sentent à l’aise pour travailler aux côtés d’un robot. Cependant, le niveau de confiance varie considérablement selon la nature des tâches. Si la confiance est élevée pour le travail à la chaîne (67%), la manutention (68%) ou la logistique et la livraison (61%), elle est plus difficile à obtenir pour les tâches nécessitant davantage d’interaction humaine, telles que les procédures médicales (47%), le service à la clientèle (49%), ainsi que la maintenance et les réparations (61%).
Malgré l’optimisme général, des défis importants demeurent. Près d’un tiers des décideurs interrogés (36%) estiment que leur lieu de travail n’est pas encore prêt à accueillir des robots, ce qui freine leur adoption. Une préoccupation majeure concerne les risques de sécurité : plus de la moitié des sondés (58%) s’en disent préoccupés. Cette inquiétude est étayée par le fait que près d’un tiers (34%) affirment qu’un de leurs collègues a déjà été confronté à un risque de sécurité lié à la robotique ou à une situation dangereuse.
Les progrès technologiques (92%) et l’amélioration de la sûreté (92%) apparaissent comme les deux principaux facteurs guidant la décision de déployer des robots. L’étude souligne également l’importance d’impliquer les employés : 89% des répondants pensent qu’ils doivent participer à la discussion sur l’intégration de la robotique.
Quant au cadre réglementaire, près des deux tiers (63%) des dirigeants interrogés considèrent que les politiques et réglementations gouvernementales actuelles en matière d’IA et de robotique sont suffisantes pour aborder les implications éthiques dans leur secteur. Jim Hirsch, VP Sales General Embedded Markets chez QNX, commente : « Comme le montre cette étude, la confiance est fragile, et peut facilement être rompue si les robots sont construits et déployés sans les logiciels de base nécessaires pour les rendre performants, sûrs, sécurisés et fiables ». Il ajoute que ce n’est qu’en donnant la priorité à la sécurité des humains et de leur environnement que la robotique au travail atteindra son plein potentiel.
En conclusion, l’étude QNX révèle une tendance claire vers une confiance et une intégration accrues des robots dans les industries françaises, portée par les gains de performance et de sécurité. Néanmoins, la prudence face aux risques potentiels et la nécessité d’une préparation adéquate des environnements de travail et des employés restent des points cruciaux pour une transition réussie.