Machine-outil : le développement durable au cœur des entreprises italiennes
Impact environnemental, économie circulaire, diversité et égalité des chances, formation… le premier « bilan de durabilité » du secteur de la machine-outil a été dévoilé par l’association des constructeurs italiens Ucimu.
L’Ucimu-sistemi per produrre, l’association des constructeurs italiens de machines-outils, robots et systèmes d’automation, a fait état de son premier « bilan de durabilité » dédié au secteur de la machine-outil, qui vise à dresser un constat en matière de bonnes pratiques en ligne avec les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, dit aussi critères ESG. Ces derniers permettent l’évaluation de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Sur le volet économie circulaire, le rapport fait état que 62 % des entreprises interrogées disent avoir mis en œuvre « de bonnes pratiques », que la quasi-totalité (98 %) réalisent la collecte sélective de leurs déchets et que 76 % ont défini leurs propres objectifs de réduction des rebuts et déchets produits. Il ressort également qu’une entreprise sur deux utilise des matières premières issues du recyclage. En revanche, concernant les émissions de dioxyde de carbone, seuls 33 % des répondants ont assuré avoir défini des objectifs liés à la réduction du CO2, quand seulement 11 % ont formalisé ces objectifs dans un document officiel.
Objectifs de formation
Pour ce qui est de la formation des effectifs, le bilan de durabilité montre que 92 % des entreprises affirment avoir mis en place ou adopté un système de gestion pour répondre aux besoins de formation des salariés. Et 87 % ont défini des objectifs de formation pour leurs salariés, dont plus de la moitié (54 %) sont des objectifs formalisés. Autre enseignement : 63 % des entreprises déclarent dispenser des formations sur des compétences transversales ainsi que sur des sujets techniques, et 82 % ont adopté des procédures d’évaluation des prestations du personnel.
L’impact des entreprises sur le territoire est également scruté dans l’enquête. Ainsi, 68 % des entreprises se disent être conscientes de « leur rôle de moteur de croissance à travers, par exemple, l’apport de contributions économiques pour soutenir les collectivités locales et les jeunes talents ».
Sur le plan sociétale, il reste des champs à améliorer, comme celui de la diversité et de l’égalité des chances : la main-d’œuvre est formée majoritairement d’hommes (86 %) et les jeunes représentent une toute petite part de l’effectif total, puisque 77 % des personnes travaillant dans les entreprises du secteur de la machine-outil ont plus de 30 ans. Enfin, seules 22 % des entreprises disposent d’une politique ou d’un comité pour la mise en valeur de la diversité et la promotion de l’égalité des chances.
Réduire l’impact environnemental
Du numérique à la sécurité des technologies de l’information, l’innovation reste un pilier essentiel pour les constructeurs de machines-outils. Une très grande majorité (91 %) ont défini une stratégie ou des objectifs futurs en matière de numérisation, automatisation et d’industrie 4.0. Et dans les bureaux de R&D, la plupart des entreprises (72 %) interrogées tablent sur « une stratégie ou des objectifs futurs orientés vers la réduction de l’impact environnemental ». Sachant que presque toutes les entreprises du panel de l’enquête assurent qu’elles utilisent l’étiquetage ou la formation pour préparer les clients sur l’utilisation correcte de leurs machines (91 %) et sur leur élimination à la fin de leur cycle de vie (72 %).
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