La mécanique sera écologique

Les ateliers et les usines doivent affronter les défis immenses du développement durable en économisant l’énergie et en produisant plus avec moins. Une démarche radicale qui bouleversera les moyens de production et l’organisation des entreprises.
La fabrication mécanique sera écologique ou ne sera plus. Un défi considérable pour toutes les entreprises, une évolution progressive mais incontournable. La pression de la société est telle qu’aucun retour n’est plus possible. L’industrie mécanique ne fait pas exception et doit intégrer, volens nolens, le concept de développement durable.
Une évolution obligatoire
En clair, les ateliers sont priés d’adopter les méthodes et les technologies qui tient compte de l’impact sur l’environnement, et ceci tout au long du cycle de vie d’un produit ou d’un procédé. Ce qui implique le respect strict des contraintes, réglementaires notamment, et la prise en compte de différents risques. Comme celui de voir fondre les marges de manœuvre commerciale. Néanmoins, cette démarche apporte des opportunités d’innovation considérables, indispensables pour pouvoir mettre en place la gestion de l’environnement et des risques industriels, anticiper les besoins de mise en conformité réglementaires, la mise en œuvre de démarches d’écoconception et de technologies réduisant l’impact environnemental des procédés et des produits. Vaste programme. Parmi les technologies prioritaires à mettre en œuvre le plus vite possible figurent, selon une liste concoctée par les experts du Cetim (Centre technique des industries mécaniques), les technologies de réduction de la consommation énergétique de l’entreprise, la valorisation des déchets, le nettoyage et dégraissage de surfaces, les matériaux et fluides biosourcés, l’écoconception, l’interface homme-machine, le formage et usinage à lubrification raisonnée, les procédés propres de traitement de surfaces, la mesure de l’énergie… Certaines entreprises mécaniques ont pris le devant et recyclent la chaleur produite par les machines-outils ou privilégient l’usinage à sec, quand les contraintes de production le permettent. Sur ce chemin écologique, qui ne sera pas toujours une promenade de santé, les entreprises mécaniques affronteront donc des défis importants : fabriquer plus avec moins de ressources, recycler et atteindre le zéro rejet, etc.
Des solutions pour éliminer les gaspillages
Alors, la mise au point d’équipements et de solutions intelligentes capables de couvrir toute la chaîne de production est appelée à se développer rapidement. Ce qui permettra d’éviter, entre autres, les consommations inutiles. On pourra ainsi automatiser le processus de maintenance des machines-outils qui commanderont elles-mêmes les pièces de rechange juste à temps. Une démarche facilitée par l’association des machines, des applications, de l’intelligence artificielle et des réseaux. Des logiciels d’analyse de données de nouvelle génération donneront un nouvel élan à la maintenance prédictive. Ce qui permettra d’anticiper les pannes et les dysfonctionnements des équipements industriels en fiabilisant les approvisionnements en pièces de rechange et en autorisant des interventions juste à temps. Grâce à cette approche, les ateliers mécaniques pourront économiser les ressources (matières et énergie) et valoriser le travail des techniciens de maintenance (moins d’interventions urgentes, plus de temps pour fiabiliser et améliorer les machines). Le développement de l’apprentissage profond (deep learning) ouvrira également de nouvelles voies dans ce domaine. Associés à des systèmes de vision évolués, ces outils pourront effectuer un contrôle global de la production. La valorisation des déchets est une autre voie écologique royale. De nouvelles offres sont capables d’ores et déjà d’analyser les flux des entreprises et de trouver des partenaires pour réutiliser les déchets. Voire de fournir des matières premières alternatives. Une solution qui se développera sans doute à l’avenir. Enfin, la lubrification et le refroidissement des machines-outils font l’objet de nombreuses recherches pour améliorer leur impact environnemental. On peut citer, comme exemple, les opérations d’usinage effectuées avec du CO2 comme agent de lubrification et de refroidissement permet non seulement d’assurer une meilleure évacuation des copeaux, mais aussi de réduire les coûts et d’améliorer les conditions de travail des opérateurs. Sans parler du bénéfice pour notre planète.
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