AGS Fusion ouvre la fabrication additive à tous

Faisant partie d'un groupe très polyvalent en travail des métaux, la start-up d'Izernore (01) bénéficie d'une ouverture sur tous les transferts technologiques, et sur tous les marchés possibles. En alliant cette expérience au savoir-faire métallurgique indispensable, l'entreprise ouvre des possibilités multiples de développement à la fabrication additive métal.

En novembre dernier, le groupe AGS a été récompensé par le trophée de l’innovation lors du salon international de la sous-traitance Midest. Pour un groupe de sous-traitance, l’innovation réside avant tout dans celle apportée aux méthodes et moyens de fabriquer la diversité des produits que lui confient les donneurs d’ordres. Sous l’impulsion de Marcel Ferreira, son fondateur, le groupe AGS a toujours su diversifier les unes et les autres. Usinage et tôlerie, outillage et production, poinçonnage, pliage, soudure laser côtoient EDM, découpe jet d’eau et laser, UGV et tournage dur. Avec la fabrication additive et la filiale AGS Fusion, une brique technologique d’importance rejoint les possibilités offertes aux marchés très diversifiés du groupe. Mieux que cela, AGS Fusion s’est doté des moyens humains et matériels de faire progresser cette technologie dans sa globalité.

Des compétences multiples…
Marcel Ferreira le sait, ce sont les hommes qui font les entreprises. C’est pourquoi la création d’AGS Fusion s’est d’abord faite autour de l’embauche de compétences. Fin connaisseur des technologies et des marchés, Jean-Pierre Wilmes assure la fonction de Directeur Technique. Docteur en fabrication additive, Guillaume Vansteenkiste et Arnaud Cagnon, créatif de l’équipe, imaginent en co-conception de nouvelles formes de pièces grâce aux structures lattices permises par la fabrication additive. A leurs côtés, Werner règle, opère et contrôle les machines EOS 290 et SLM 280 avec toute l’attention d’un Bac +3. Responsable qualité du groupe, Isabelle Fernandès veille au respect des procédures et mets en place l’extension de la certification ISO 9100 et PR 72/10 pour le groupe Safran. Valentin Larivière, ingénieur thésard à l’Université de Valenciennes, travaille aussi sur les projets développés par AGS Fusion.  » La conception des pièces mécaniques obtenues en fabrication additive métal remet tout en question, depuis le nombre de fonctions intégrées, jusqu’à la manière de prendre la pièce en fonction des structures et des déformations thermiques possibles,  » souligne Jean-Pierre Wilmes. Plusieurs sociétés d’études et de conseil en ingénierie sont également sollicitées pour les divers projets. Spécialisée dans la conception de moules d’injection, l’une d’entre elles a déjà permis de déterminer rapidement la forme et l’emplacement des canaux de refroidissement pour gagner à la fois en masse et rapidité d’éjection des pièces moulées. Sans que cela puisse être révélé, les gains dans ce domaine apparaissent considérables.

…Pour des marchés grandissants
L’implantation d’AGS Fusion dans l’Ain n’est pas anodine. Le marché des moules apparaît comme l’un des plus matures pour la fabrication additive. L’installation d’AGS Fusion dans un nouveau bâtiment, un an à peine après sa création, délivre également un signe positif aux marchés.  » Les précautions pour la santé des hommes et la sécurité des procédés doivent aller au-delà des normes existantes, car nous nous impliquons dans une nouvelle technologie de travail de poudres fines,  » souligne Jean-Pierre Wilmes. La séparation des poudres de différents alliages, le nettoyage des machines en cas de changement d’alliage, l’aspiration et la pureté de l’air constituent autant de préoccupations déjà intégrées dans la conception du bâtiment. Les contrôles géométriques et métallographiques d’un procédé travaillant par fusion de couches successives de poudres métallique font également l’objet d’investissements constants et d’attentions particulières.  » Depuis les revenus de détensionnement jusqu’aux références pour un usinage ultérieur, en passant par le soutien des couches lors de leur création, chaque phase d’obtention d’une pièce doit être pensée bien en amont,  » rappelle Jean-Pierre Wilmes.  » C’est seulement dans ces conditions irréprochables sur tous les plans que nous pouvons gagner la confiance des donneurs d’ordres les plus exigeants, que ce soient des moulistes, l’aéronautique, l’automobile ou d’autres,  » complète Marcel Ferreira. Leur expérience cumulé joue ainsi un rôle stratégique primordial dans la montée en puissance d’AGS Fusion, jointe à la capacité du groupe à fournir des pièces finies, depuis la conception jusqu’à la livraison d’un produit certifié. Car, aujourd’hui, tous les marchés s’intéressent de près à la fabrication additive métal (voir pages 38 à 40 de cette édition).

Tous concernés
L’allègement des pièces mécaniques, la moindre utilisation de métal, le cumul de fonction au sein d’une même pièce, les accréditations de procédure en cours pour les pièces de sécurité sont autant d’atouts dont les acteurs de la fabrication additive se font les chantres. Encore faut-il maîtriser l’ensemble du sujet. En alliant les compétences amont et aval pour des produits finis, grâce à la complémentarité des techniques additives et soustractives, grâce à celle de ses professionnels, AGS Fusion marque déjà sa différence pour s’inscrire pleinement dans cette montée en puissance.