Techniques additives matures sur 3DPrint

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Par Machines Production Publié le  17/10/2016
Techniques additives matures sur 3DPrint

Le salon 3DPrint 2016 a marqué une vraie maturité des technologies de fabrication additives et impression 3D à Lyon Eurexpo. Suscitant l'intérêt croissant des professionnels, l'événement et les conférences ont clairement démontré leur montée en puissance dans les process industriels.

Sur deux jours, le salon organisé par Idice a réussi son pari de rassembler l’offre en fabrication additive métal et impression 3D plastique, et d’y attirer les industriels concernés. Les ingénieurs BE et méthodes en fabrication mécanique, les sous-traitants pour l’aéro, le médical, le matériel sportif ou ménager ont côtoyé les moulistes, les mécaniciens de précision, ainsi que les designers, architectes ou entrepreneurs BTP. Si le spectre d’application est très large, il n’en reste pas moins que la fabrication additive reste un complément aux techniques de fabrication existantes, notamment en ce qui concerne la transformation des métaux. C’est une technologie aujourd’hui mature, disposant de machines et de logiciels à l’efficience croissante, avec une juste utilisation de la matière première. La technologie offre des possibilités de conception extraordinaire, mais doit pouvoir s’appuyer sur l’expérience et la connaissance métallurgique des mécaniciens. Rappelons que seuls les abonnés à la revue Machines Production ont accès sur internet à l’ensemble du dossier Fabrication additive en format pdf, sur 5 ans.

Ventes et technologies s’envolent
Symbole de la complémentarité entre les machines-outils d’usinage et la fabrication additive, l’importateur régional Decip accueillait les visiteurs dès l’entrée du salon. Un mouliste haut-savoyard lui a acheté la 1ère machine Matsuura Lumex Avance 60 en Europe, seconde dans le monde. Avec une capacité de 600 mm au cube et la possibilité de fraisage UGV des formes internes créées par fabrication additive, la machine Lumex devrait ouvrir des possibilités encore inconnues à cet entrepreneur visionnaire. Il devra tenir compte, comme tous les utilisateurs de la technologie additive métal, des contraintes thermiques induites par le soudage laser des particules de poudres. Effectivement, il n’est pas rare que des pièces se fendent, se déforment, voir cassent brutalement, si des précautions pour calmer le métal en cours de construction par couches successives ne sont pas prises.  » Le logiciel de nos machines utilise des algorithmes étudiés pour éviter les phénomènes de distorsion thermiques. Ainsi, les lasers fusionnent la couche de poudres suivant des stratégies différenciées, en fonction des géométries à obtenir,  » nous expliquait André Surel, responsable commercial d’EOS France. Entre 2015 et 2014, cette société a vu son chiffre d’affaire s’envoler de 36,9% et sa croissance prend une direction similaire en 2016. Sur 3DPrint également, la société belge Materialise emploie 1 400 personnes dans le monde, pour trois activités tournées principalement vers la fabrication additive. Avec 140 machines de la technologie additive, ses équipes servent en sous-traitance les milieux médicaux, aéronautiques et bien d’autres. Son bureau d’études informatique en fait un éditeur de premier plan pour la technologie additive avec des logiciels comme Magics et Build-Processor. Ceux-ci permettent de créer, simuler et programmer les machines de fabrication additive et impression 3D, en tenant compte des contraintes en post-processeur de chaque constructeur.  » Depuis 1990, notre expérience dans ce domaine nous a conduit à présenter la version 20 de Magics, qui est la plus aboutie pour la fabrication additive métal,  » soulignait Olivier Diegerick, Account Manager de Materialise nv.

L’hybridation des technologies
Si la complémentarité des technologies de fabrication soustractive et additive était représentée par la Lumex de Matsuura sur le salon 3DPrint, l’hybridation entre plusieurs technologies de fabrication additive et soustractive métal se trouvait sur le stand d’Irepa Laser. Ce centre de recherche travaille depuis longtemps sur le sujet, la start-up Beam étant née de sa réflexion pour développer les machines applicatives de la technologie CLAD®. Celle-ci est particulièrement adaptée à la maintenance et la réparation de pièces métalliques de moyennes à grandes dimensions, en venant souder les particules de poudres projetées sur une pièce existante. Le procédé de fabrication hybride SLM-CLAD-Usinage présenté sur ce stand permet de repousser les limites de chaque procédé de fabrication, en optimisant leur intégration dans les pièces particulièrement complexes. Si l’aéronautique, la défense, le médical et l’énergie sont particulièrement concernés, tous les secteurs peuvent en bénéficier. En bref, il s’agit d’imaginer une pièce créée à partir d’un lit de poudre (procédé SLM) pour une partie complexe et de petite à moyenne dimension. Une partie plus grande et un peu moins complexe, avec moins de structures lattices, peut lui être adjointe avec le procédé CLAD par soudage laser de poudres métallique projetées à 250 cm3/h sur la structure obtenue par SLM. Ensuite, l’usinage intervient pour finir les surfaces de références avec la précision voulue, une stabilisation thermique pouvant intervenir entre-temps. Lors d’une conférence à trois voix, l’optimisation topologique des pièces mécaniques réalisables par fabrication additive était expliquée notamment par Jean-Pierre Roux, directeur commercial de la société Altair. Cet éditeur de logiciel spécialisé propose, à partir de la conception classique d’une pièce, de simuler sa construction en fabrication additive, avec les impacts positifs sur le poids, la résistance, la fréquence de résonance et, surtout, le coût final d’obtention et de vie du produit.

Un trophée pour du concret
En conclusion de la 1ère journée de ce salon, la remise du trophée de 3DPrinting saluait l’un des impacts concrets que la fabrication additive peut avoir sur l’industrie. En récompensant le Centre Technique des industries de la fonderie (CTIF) et la société Spartacus 3D pour la réalisation d’une pince de forge (voir Machines Production 1016 et 1022), le jury marque l’entrée de la fabrication additive métal dans la vie réelle de l’industrie. Ce n’est désormais plus un sujet de veille technologique, mais un réel apport à la compétitivité et à l’innovation des entreprises. Si les tenants de l’industrie du futur en France affirment que notre pays est en avance sur le sujet, la réalité internationale démontre que les industriels hexagonaux doivent prendre ce train rapidement pour ne pas monter dans l’un des derniers wagons.

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