Les atouts d’une stratégie 4.0 démontrés chez Bosch Rexroth

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Par Jérôme MEYRAND Publié le  28/02/2018
Les atouts d’une stratégie 4.0 démontrés chez Bosch Rexroth

Cette entreprise de composants pour l’industrie est considérée comme un modèle de l’usine digitale. Des membres du pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries sont venus s’en rendre compte.

Lorsque la vingtaine de chefs d’entreprises, membres du pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries, est ressortie, fin novembre, de leur visite de l’usine Bosch Rexroth de Vénissieux (Rhône), vitrine régionale de l’Industrie du Futur, l’envie ne manquait pas de passer à leur tour dans cette nouvel ère industrielle. « L’industrie du futur incluant la digitalisation des entreprises est un axe stratégique fondamental pour nous. Il s’agit de développer et de mettre en œuvre ces moyens pour servir une fin qui est celle de notre compétitivité à travers l’innovation et la qualité », a souligné Jean-Marc André, directeur du pôle haut-savoyard, dédié à l’usinage de haute-précision et à la mécatronique.
Les industriels avaient été accueillis par Marc Baeumlin, directeur de l’usine, venus échanger sur la stratégie Industrie 4.0 de l’entreprise et découvrir sa mise en œuvre. Chez ce spécialiste des composants innovants pour l’industrie, les entreprises du pôle ont pu découvrir la chaîne de fabrication des joysticks hydrauliques et électroniques de commande d’engins du BTP. Ici le lean manufacturing, la traçabilité électronique et l’aide au montage avec Active Cockpit, une plateforme de communication dédiée aux revues de performance et d’engagements en production, sont utilisés afin de générer des gains de productivité importants.
Portée par Volkmar Denner, président du groupe Bosch, la firme allemande a mis en place une démarche « bottom-up », qui laisse s’exprimer créativité et inventivité à l’échelle des sites ou des divisions pour répondre à des besoins identifiés. Un succès que ne démentent pas Pascal Laurin, directeur Industrie 4.0 et Eric Payan, directeur digitalisation process et marketing chez Bosch Rexroth. « Nous sommes concepteur, utilisateur puis vendeur de nos propres solutions 4.0. Après des phases de test et de validations internes, l’innovation est d’abord au service de la productivité du groupe, puis elle diffusée et vendue dans un objectif de montée en gamme globale des process de l’écosystème. »

« Il ne s’agit pas d’aborder l’industrie du futur comme une icône intimidante »
Plus près de là, à Marignier (Haute-Savoie), la filiale Robert Bosch Automotive Steering, membre du pôle Mont-Blanc Industries, a également mis en œuvre cette stratégie. Dans l’usine, où sont assemblés des systèmes de direction pour les véhicules, sont apparus de nouveaux écrans digitalisés, « pour répondre au succès du visual management », ou encore des tablettes informatiques en réseau entre les services production et logistiques, pour optimiser les flux. « Il faut d’abord identifier un besoin réel et à partir de là imaginer une réponse 4.0 pertinente en s’appuyant sur la culture de l’entreprise. Il ne s’agit pas d’aborder le sujet de l’industrie du futur comme une icône intimidante, il faut être dans une démarche pragmatique », explique Eric Wettel, directeur du site.
A Cluses, au siège du pôle de compétitivité, l’équipe est très impliquée sur la dimension numérique et particulièrement sur la gestion des datas. C’est ainsi qu’il a noué une alliance forte avec le cluster Auvergne Efficience Industrielle sur ce sujet et mène avec lui un projet de formation data scientist : un module de formation au prototypage duquel cinq entreprises de Mont-Blanc Industries ont participé. De même, Mont-Blanc Industries a participé à la création, par Polytech Annecy, d’une formation d’ingénieur informatique spécialiste du big data. Le pôle est également engagé au sein de la plateforme nationale de l’AFPC et du collectif régional pour l’Industrie du Futur. Enfin, dans le cadre de l’alliance stratégique qu’ils ont nouée en 2016, Mont-Blanc Industries et Plastipolis mènent un projet de plateforme collaborative plastronique et mécatronique. Objectif : aider les entreprises dans la coconception et le codéveloppement de systèmes complexes et intelligents.

Les atouts d’une stratégie 4.0 démontrés chez Bosch Rexroth
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.

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