La gestion des fluides de coupe entre dans une nouvelle ère
Face aux enjeux environnementaux, les entreprises s’équipent de systèmes automatisés pour surveiller et entretenir les liquides de coupe utilisés dans l’usinage.
Dans cette vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, au cœur du fief du décolletage français, le moindre copeau compte. Les machines-outils, en activité jour et nuit, façonnent avec précision des pièces métalliques destinées à l’automobile, au médical ou à l’aéronautique. Mais un acteur discret de cette performance industrielle attire de plus en plus l’attention : le fluide de coupe.
Indispensable au refroidissement et à la lubrification des outils, ce liquide – souvent une émulsion d’huile soluble – nécessite un suivi méticuleux pour garantir la qualité d’usinage et protéger la santé des opérateurs. Dans cette optique, la société SGD, installée à Marnaz, propose une approche globale de gestion sécurisée des fluides de coupe, mêlant technologie, maintenance préventive et respect des normes environnementales.
Le fluide de coupe, s’il est mal dosé, mal filtré ou mal entretenu, les conséquences peuvent être graves, comme l’usure prématurée des outils, le développement bactérien, voire des arrêts de production.
Automatiser pour sécuriser
Le dispositif conçu par SGD repose sur une chaîne d’actions structurées : production de l’émulsion avec dosage automatisé, distribution directe sur machine, contrôle de la concentration via réfractomètre, stabilisation par ozonateur et entretien régulier des circuits. L’interface tactile permet de paramétrer les quantités et les niveaux de concentration, avec un historique des remplissages pour chaque machine. Des capteurs permettent un contrôle en temps réel du volume d’eau et de la liqueur mère, assurant un mélange homogène à chaque utilisation.
L’un des enjeux est de fiabiliser l’ensemble du process, y compris lors des périodes sensibles comme les congés ou les arrêts prolongés. À ces moments-là, SGD recommande une maintenance renforcée : filtration fine, déshuileurs, vidange complète, nettoyage désinfectant, puis réintégration du fluide. Ce pilotage technique s’accompagne d’une offre logistique, telle que des fûts ou des cubitainers.
Un levier pour la performance environnementale
Mais au-delà de la seule performance technique, c’est aussi la dimension écologique qui motive cette évolution. Le traitement des brouillards d’huile, des poussières et des solvants, ainsi que les dispositifs de rétention et d’antipollution, font partie intégrante de l’offre de SGD. L’entreprise fournit également des consommables biologiques ou faiblement impactants, tels que des nettoyants ou des dégraissants adaptés.
Cette approche s’inscrit dans un mouvement plus large de responsabilisation des ateliers face aux contraintes réglementaires et aux attentes sociétales. La gestion optimisée des fluides de coupe permet ainsi de réduire la consommation d’eau et de produits chimiques, de limiter les déchets, et de garantir un environnement de travail plus sain pour les opérateurs.
Une offre modulaire, adaptable aux ateliers existants
Contrairement aux installations centralisées qui nécessitent des investissements lourds, le système de SGD se veut modulaire. Il peut être déployé progressivement, en fonction des besoins et de la taille de l’atelier. En multipliant les points de contrôle tout au long du cycle de vie du fluide, SGD entend contribuer à une meilleure maîtrise des coûts de production. Et dans un secteur où les marges sont étroites et la qualité non négociable, ce type de solution intégrée pourrait bien faire la différence.