Cazeneuve passe sa gamme Optimax en V3
Le constructeur français est venu en voisin sur le salon Industrie Lyon. Son équipe technique et commerciale en a profité pour dévoiler les nouveaux atouts de sa gamme de tours automatiques. Ils témoignent d’une réelle attention aux besoins des utilisateurs. Le service constructeur en plus.
Cazeneuve est un constructeur français bénéficiant d’une expérience de 110 ans en construction de tours parallèles, et depuis plus de trente ans, innovateur en commande intuitive. Implanté à Pont-Evêque, dans l’Isère, il est venu en voisin, connaissant très bien le marché régional et national du tournage, depuis la fabrication unitaire jusqu’à la production en petites et moyennes séries. L’une de ses forces réside dans un service de proximité directe, sans intermédiaire technique entre constructeur et utilisateur. Fort de ces connaissances, Luc Thollon, PDG du constructeur, nous a présenté les nouveautés intégrant la troisième version des tours automatiques Optimax. « Pour rénover notre gamme, nous avons écouté attentivement les besoins des utilisateurs et anticipé les normes de sécurité », disait-il en préambule. Revue générale et de détail.
Une gamme qui résiste au temps
Tout d’abord, il convient de situer la gamme Optimax dans l’histoire et la technologie. Les tours HBX ont succédé dans les années 1970 aux tours HB, que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Déjà, les appellations 360 et 590 désignaient le diamètre de tournage au-dessus du banc. Déjà, des astuces comme un variateur hydraulique sur la broche démontraient le savoir-faire technique du constructeur. Aujourd’hui encore, ces machines sont en service dans de nombreux ateliers d’outillage et de prototypage. Et Cazeneuve assure toujours leur SAV et la fourniture de pièces détachées. Aujourd’hui toujours, le bureau d’études innove dans une large gamme désormais entièrement numérisée. Elle comprend les tours conventionnels Optica, les tours automatiques et numériques Optimax 360 à 1550, les tours de production ID Max 500 à 900 à tourelle sur banc incliné et glissières prismatiques, et la gamme de fraiseuses conventionnelles et centres d’usinage Xenon 650 à 1800. Les gammes de tours parallèles Optica et Optimax bénéficient d’un bâti commun, en fonte grise stabilisée, de guidages prismatiques largement dimensionnés et de broches délivrant un couple et une puissance aptes aux usinages les plus difficiles. Le meilleur SAV étant celui que l’on n’a pas besoin de faire, la fiabilité des composants utilisés évite généralement les pannes intempestives. Ce sont des tours faits par des tourneurs, pour des tourneurs. La version 3 de la gamme Optimax reprend ces concepts de base, largement éprouvés.
Une version 3 qui anticipe le temps
« Nous avons conservé la base mécanique et apporté des améliorations au niveau de la convivialité, de la facilité d’accès à tous les niveaux, et de l’ergonomie, tout en anticipant les normes de sécurité », disait Luc Thollon, en préambule de sa présentation. Tout d’abord, la version 3 des Optimax dispose d’un nouveau logiciel sur base d’une CNC Siemens 840D. Plus communicant, il est ouvert aux modes de gestion 4.0. L’ergonomie de la commande facilite l’adaptation rapide de n’importe quel professionnel, y compris venant du tournage manuel. Des modules de sécurité surveillant la chaîne de contrôle de la CNC ont été intégrés. L’analyse de risque est faite en standard. Le pupitre de commande peut s’adapter en hauteur, tous les opérateurs n’ayant pas la même taille. Le design de la carrosserie offre une large ouverture, facilitant aussi bien l’accès à la zone de travail que le chargement des pièces lourdes par pont roulant. L’enceinte de travail est accessible par l’arrière, avec une porte de cabine double. Côté étanchéité, une goulotte longe la totalité de l’ouverture des portes, afin de récupérer le lubrifiant et le diriger dans le bac.
La puissance, le couple et la précision étant toujours au rendez-vous, cette évolution va dans le sens d’une exploitation et d’un rendement optimisés. L’ensemble de ces améliorations, même s’il n’y parait pas au premier abord, change fondamentalement l’utilisation sans dépayser l’utilisateur habituel. Et pour ceux qui n’ont pas encore goûté à la conduite d’un Cazeneuve Optimax, elle risque de devenir addictive, tant ce tour parait agréable à piloter.