« Nos clients ont pu gagner en flexibilité »

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Logiciels Par Jérôme MEYRAND Publié le  04/09/2020
« Nos clients ont pu gagner en flexibilité »

Entretien avec Antonio Parisse, directeur France de Production Software, division Hexagon Manufacturing Intelligence.

Quels liens avez-vous maintenu avec vos clients en plein confinement ?

Dès les premiers jours du confinement, nous avons souhaité accompagner nos clients durant cette période si particulière. Et la première chose que nous avons entreprise, c’est de mettre en place une plateforme qui leur permettrait de télécharger des licences, sans surcoût, et de manière complètement autonome, pour que leurs collaborateurs puissent travailler chez eux, sans forcément dépendre du PC rattaché au site de l’entreprise. Ils ont pu également continuer de bénéficier notre assistance hot-line. Et dans la continuité, nous avons mis à leur disposition des formations en ligne pour l’ensemble de nos logiciels. Nous en faisions déjà avant, mais pas autant, car beaucoup de nos clients privilégiaient le présentiel. Avec le confinement, les formations à distance ont été plutôt la bienvenue et très bien perçues, ce qui nous a incité à les faire perdurer au-delà de cette période.
Grâce à l’ensemble des logiciels que nous proposons aujourd’hui, nos clients se sont vraiment rendu compte qu’ils pouvaient gagner en flexibilité, en changeant de mode opératoire, afin d’atteindre davantage de productivité. Par exemple, un de nos clients s’est lancé dans la production de masques pour répondre à la crise sanitaire. Il lui a fallu moins d’un mois, entre la conception et la fabrication du moule, pour produire ses premiers masques.
Le fait d’avoir dans notre portefeuille des logiciels dédiés aux clients travaillant sur de la pièce unitaire ou à l’affaire, nous nous sommes aperçus, durant le confinement, que finalement ces solutions pouvaient offrir davantage d’agilité et de souplesse quand il s’agit de passer d’un type de production à un autre.

Avez-vous observé autre chose ?

Nous avons senti un intérêt pour nos nouvelles solutions en mode souscription depuis la crise sanitaire. Certaines entreprises ont cherché à capter de nouveaux marchés, comme dans l’exemple que je viens de vous citer. L’abonnement ou la souscription permet, sans prendre trop de risque, de louer une solution et de se dire si ça me convient, si l’activité est porteuse, je prendrai une licence. Encore une fois, c’est une manière d’offrir à nos clients et prospects davantage de flexibilité en travaillant avec nous. En fait, chez nous, cela a été un mode de pensée depuis longtemps. On s’est toujours dit qu’il fallait proposer des outils informatiques qui permettent de donner un maximum de flexibilité aux entreprises, mais tout en leur laissant le choix.

Vos logiciels peuvent également s’interconnecter avec l’ensemble des produits du groupe Hexagon. Je pense notamment à la branche métrologie…

En effet, cela fait un certain temps que nous réfléchissions sur la manière de converger nos solutions entre les différentes divisions du groupe Hexagon. Grâce à cela, nous apportons énormément de souplesse et de flexibilité à nos clients.

De l’industrie 4.0 en somme…

Pour nous, l’industrie 4.0, c’est la convergence du monde réel ou du monde physique vers celui du digital. Au travers des scanners et autres moyens de contrôle, nous sommes en mesure de numériser des pièces qui n’existent plus, avec la particularité de faire du reverse engineering et de générer le maillage souhaité. Nous avons des outils d’analyse, tels que Q-DAS, qui vont nous permettre de remonter les informations : je suis hors tolérance, je récupère ces data et j’en fais ensuite une action. Voilà quelques exemples pouvant illustrer l’industrie 4.0 chez nous.

Votre plateforme d’exploitation de données SFx est également un outil pour faire de l’industrie 4.0 une réalité…

Au sein du groupe Hexagon, nous sommes en train de déployer la plateforme cloud SFx sur laquelle nous hébergeons toutes nos solutions. Elle permet la collecte et l’utilisation des données d’appareils et de systèmes interconnectés qui permettent aux fabricants d’intégrer un plus haut degré d’intelligence dans les processus, pour rendre les usines plus flexibles et plus autonomes. Par exemple, elle permet de monitorer des machines-outils, mais aussi des machines de mesure tridimensionnelle, voire même de les localiser pour les grandes entreprises ayant plusieurs sites de fabrication. C’est une solution très orientée big data, qui va collecter un maximum d’informations dans un atelier, de manière à pouvoir actionner un process ensuite.

Toutes les versions 2021 de votre portefeuille de logiciels sont désormais disponibles. Quel est le point commun entre toutes ces nouvelles fonctionnalités ?

C’est le gain de production. Une préoccupation récurrente chez nos clients, avec lesquels nous entretenons une certaine proximité, d’une part parce que la majeure partie de nos développeurs sont implantés en France. Les utilisateurs de nos solutions peuvent remonter les améliorations qu’ils souhaitent voir apparaître sur les prochaines versions. C’est déjà un premier filtre sur lequel nous travaillons régulièrement avec nos experts. Puis, cela reste aussi un travail de terrain, où la problématique de nos clients est d’automatiser un maximum leur process de fabrication. Et enfin, nous leur proposons de participer directement à notre programme d’améliorations, cela nous permet de voir, au travers de leur utilisation au quotidien, comment certaines fonctions de nos logiciels sont employées, à quelles cadences, etc. Certes, ce n’est pas suffisant, mais cela nous donne un premier jet sur l’utilisation des nouvelles versions.

Quels seront vos prochains salons ?

Aux Salons Solutions Paris, du 22 au 24 septembre, Porte de Versailles, nous présenterons notre logiciel ERP-MES WorkPlan. C’est pour nous une vitrine importante, car nous démontrons sa facilité d’utilisation, notamment pour les petites structures. Une solution qui s’inscrit complètement dans notre chaîne numérique, tout en restant un produit ouvert. Puis, c’est à Toulouse, au Siane (20 au 22 octobre), que nous présenterons nos solutions qui vont de la conception à la fabrication. Certes, le contexte économique pourrait freiner les visiteurs, mais nous tenions à participer à ce salon. D’abord, parce qu’il se déroule dans un nouveau centre d’exposition, ce qui pourraient susciter une certaine curiosité de la part des visiteurs. Puis, si les entreprises du secteur aéronautique sont en sous-activité, les chefs de service auront peut-être le temps de passer voir les nouveautés, car ce sera aussi l’occasion pour eux de se remettre en question sur des domaines purement liés à la productivité. Mais je reste assez confiant, car on sent quand même un léger redémarrage depuis ce mois de juin, ce qui nous laisse bon espoir.

« Nos clients ont pu gagner en flexibilité »
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.

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