Lacroix tourne grand, avec Cazeneuve

Les PMI de fabrication mécanique investissent en France en machines-outils CNC de dernière génération. Le constructeur Cazeneuve les accompagne, en adaptant son offre à leurs besoins, avec le service de proximité en plus. Témoignage d’une nouvelle dynamique.

La société de sous-traitance en mécanique générale Lacroix SAS, implanté à Nivolas-Vermelle, dans le nord de l’Isère, a été créée en 1960. Ayant changé de propriétaires plusieurs fois, une nouvelle impulsion est donnée à la PMI de 28 personnes depuis quelques années par Pierre-Yves Robert. Président-directeur général, il en est devenu propriétaire, début 2018, avec son associée Béatrice Croset, responsable administrative et financière. Depuis, l’impulsion s’est transformée en une dynamique d’investissement, permettant de répondre à la demande du fort savoir-faire de l’entreprise. « Les professionnels de Lacroix SAS possèdent une grande maîtrise des techniques d’usinage. Notre stratégie d’investissement valorise ces compétences avec des machines à commande numérique conviviales et ergonomiques », explique en préambule Pierre-Yves Robert. « De plus, nos machines de dernière génération permettent la réalisation de pièces à forte valeur ajoutée, en toute sécurité », souligne-t-il. Le dernier investissement dans un tour Optimax 1550 du constructeur français Cazeneuve réunit ces qualités, et va même au-delà.

xxxA chaque atelier, son tour Cazeneuve

Spécialisée dans la réalisation de pièces unitaires ou en petites séries à forte valeur ajoutée, souvent en acier inoxydable, l’entreprise est organisée en trois ateliers, en fonction des dimensions de pièces. Pour les pièces les plus petites, à partir d’un diamètre de 10 mm, le premier atelier dispose de machines manuelles et CNC. Déjà, quatre ans auparavant, Pierre-Yves Robert avait choisi un tour Cazeneuve Optimax 360, avec le soutien des professionnels, pour son adaptabilité à programmer simplement des pièces d’une relative complexité. « Pour des petites séries, répétitives ou non, la mise en route est très facile et très rapide », explique l’opérateur. « Avec ce premier tour, nous avons pu aussi apprécier le service de proximité de Cazeneuve, tant lors de la mise en route et de la formation que lors du suivi ultérieur », rajoute Pierre-Yves Robert. Dans le second atelier, disposant de CU jusqu’à une capacité de 500 mm au cube, c’est un tour Cazeneuve Optimax 720 qui est entré chez Lacroix, en 2016. Il permet de réaliser complètement ou ébaucher des pièces de plus grand diamètre, en série jusqu’à 3 000 unités. Il a fallu attendre 2018 et la construction d’un bâtiment neuf pour entrer les plus grandes machines de l’entreprise, dont un tour Cazeneuve Optimax 1550 piloté par une CNC Siemens 840D, avec la dernière version du logiciel Optimax du constructeur.
Ce tour horizontal est exceptionnel à plus d’un titre. Tout d’abord, c’est le plus grand modèle de la gamme Cazeneuve, avec 1 100 mm au-dessus de la coulisse et 2 000 mm entre pointes. Ensuite, pour les besoins particuliers de la société Lacroix, la largeur du banc rompu permettant le tournage de diamètre jusqu’à 1 680 mm a été porté à 550 mm. « Nous avons fréquemment à réaliser des cloches de fermeture en acier inoxydable mécano-soudé qui approchent ces dimensions », indique Pierre-Yves Robert. « Et nous voulions les usiner sur tour horizontal, afin de faciliter l’évacuation des copeaux longs générés par le tournage de cette matière », rajoute-t-il. Cazeneuve a donc répondu à ce cahier des charges particulier, en modifiant le bâti et conservant sa rigidité. Enfin, habitué au travail sur un tour classique, le tourneur expérimenté s’est adapté très rapidement à la programmation sur la commande Optimax. « C’est un vrai bonheur de travailler sur cette machine », dit-il en résumé. Protection de l’opérateur, évacuation facile des copeaux, arrosage abondant, rigidité, facilité d’accès et programmation conversationnelle graphique rejoignent les dimensions généreuses de l’Optimax 1550, pour ouvrir de nouvelles perspectives à Lacroix. « La pérennité du constructeur Cazeneuve, sa proximité, son service et la polyvalence des tours de la marque, nous ont convaincu depuis longtemps de la validité de notre choix », conclut Pierre-Yves Robert.

xxxL’avenir dépend aussi du marché du travail

Le même atelier a reçu la même année un centre d’usinage 5 axes Ibarmia L3000 Extreme, de 3 000 mm en Y, pour l’usinage de grandes pièces prismatiques. Mais cela ne suffit pas, car Lacroix cherche à embaucher des professionnels motivés et compétents pour renforcer ses équipes, et en trouve difficilement. Ce phénomène, récurent dans toutes les entreprises de mécanique, est particulièrement ressenti dans ce type de sous-traitance pour pièces unitaires complexes. A son poste, chaque professionnel doit être autonome dans la conduite de sa machine, pour l’assurance-qualité sous ISO 9001 des pièces et la responsabilité du résultat final. L’abandon progressif de la filière professionnelle formant à de telles compétences se fait aujourd’hui cruellement ressentir, y compris dans la première région mécanicienne de France. Pourtant, on le voit chez Lacroix, ces professionnels bénéficient aujourd’hui d’investissements de dernière génération numérique, leur permettant de construire une carrière industrielle prometteuse. Avis aux amateurs.