Mann+Hummel optimise ses ressources grâce aux cobots

L’utilisation de cobots d’Universal Robots a permis à l’équipementier automobile d’augmenter sa productivité, sans surproduction de pièces ni augmentation de l’effectif des opérateurs, de manière à ne pas accroître ses coûts.

En Espagne, la filiale du groupe multinational allemand Mann+Hummel a intégré trois robots collaboratifs d’Universal Robots (UR), dont l’objectif était d’optimiser ses processus de fabrication de pièces automobiles. Chargés d’alimenter des machines avec une extrême précision aux côtés des opérateurs, ces cobots ont permis à l’entreprise, selon UR, d’augmenter sa productivité, sans surproduction de pièces ni augmentation de l’effectif des opérateurs de manière à ne pas accroître ses coûts.
Cherchant en permanence à améliorer ses processus, le fabricant de filtres et pièces techniques en matière plastique affirme vouloir chercher en permanence à améliorer ses processus de fabrication. Il se dit fermement engagé dans l’automatisation de ses lignes de production, afin de « réduire sensiblement les coûts, d’augmenter la productivité et, par conséquent, de maintenir le niveau de compétitivité nécessaire pour conserver notre position de leader sur le marché », précise Iñaki Calavia, responsable de l’ingénierie des procédés dans l’usine de Saragosse, au nord de l’Espagne.

Aux côtés des opérateurs

C’est dans une volonté d’accroître les performances du processus de production dans certaines cellules d’assemblage, pour répondre à l’évolution de la demande des clients sans augmenter les effectifs des cellules, que Mann+Hummel Iberica s’est appuyé sur les solutions d’Universal Robots. Selon Hervé Serrano, ingénieur des process R&D, « le but n’était pas d’atteindre un niveau de productivité maximal dans des délais très courts. Nous utilisons l’automatisation pour améliorer la productivité individuelle dans des environnements où la solution fonctionne aux côtés de l’opérateur ».
Avec le soutien initial de Vicosystems, distributeur d’Universal Robots dans la région, l’équipe de Mann+Hummel Iberica a créé trois applications collaboratives à l’aide des robots UR10, qui ont été intégrés à des cellules d’assemblage, en vue du transfert automatisé des pièces. L’UR10 travaille en binôme avec l’opérateur qui alimente une machine dans un environnement difficile d’accès pour ce dernier ou dans lequel il doit entrer, à un instant précis, au cours du processus, décrit-on à Saragosse.
Ainsi, la première application se présente comme une cellule qui synchronise le chargement et déchargement de la machine de soudage, « de manière très précise », afin d’éviter tout goulot d’étranglement. Avec l’UR10, le chargement et déchargement de la machine s’effectuent en seulement 8 secondes, contre 16 secondes lorsque la tâche est exécutée par un seul opérateur humain, affirme le spécialiste du robot 6 axes.

Cadence de production

La deuxième application est une cellule d’assemblage, qui a été configurée, dans un premier temps, selon les exigences d’un client pour lesquelles un seul opérateur suffisait. « Un changement ultérieur de la demande du client a nécessité une hausse de la productivité ne justifiant pas pour autant l’ajout d’un second opérateur, explique le spécialiste du filtre à air, qui emploie près de 750 employés de l’autre côté des Pyrénées. La solution a consisté à ajouter un robot pour transférer les pièces entre la machine de soudage et une machine de vérification. Une fois la pièce prête, le robot l’extrait de la machine et la remet directement à l’opérateur, au moment précis où il en a besoin. »
Enfin, cette dernière application s’est concrétisée par l’introduction d’un robot UR dans la phase de conception, parce qu’un « seul opérateur ne pourrait pas soutenir la cadence de production escomptée et qu’il était inenvisageable de faire appel à un second opérateur, en raison des risques de surproduction ». On apprend alors que l’équipe de Mann+Hummel Iberica a élaboré un chronogramme dans lequel un « cobot UR10 travaille aux côtés d’un seul opérateur pour transférer les pièces d’une machine à une autre, et assurer la productivité nécessaire à la réalisation des objectifs ».

« Flexibilité et simplicité » des robots UR

« Lorsque l’équipe Mann+Hummel Iberica nous a expliqué les problématiques d’automatisation auxquelles elle était confrontée et l’urgence à trouver une solution, nous avons sans hésitation proposé un cobot Universal Robots, se souviennent Vicosystems, impliqué au début du projet, et son homologue SEA Zaragoza, le distributeur actuel. Le délai d’intégration a été très rapide et, après une brève formation, l’équipe a vite appris à développer ses propres applications, grâce à la flexibilité et à la simplicité des cobots d’UR. Nous sommes ravis d’avoir pu l’aider dans ce projet. »
Pour la filiale de l’équipementier automobile allemand, l’expérience avec les cobots d’UR a été positive, et elle envisage d’étendre leur utilisation à d’autres parties de l’usine, en les intégrant à des opérations d’inspection, de conditionnement des pièces et à toutes les activités sans valeur ajoutée. « Elle teste actuellement un UR10 équipé d’une pince robotique 2F-140 dans le cadre du développement d’une nouvelle application de conditionnement », assure le roboticien danois. « Au départ, nous ignorions tout des robots collaboratifs. Nous avons opté pour des cobots d’Universal Robots en raison de leur flexibilité, de leur simplicité et de leur rapidité d’intégration dans nos processus », confie Iñaki Calavia.