EPHJ-EPMT-SMT, le salon tant attendu des horlogers

Avec plus de 800 exposants et 20 000 visiteurs, le salon de la haute précision et de la fabrication horlogère ouvrira ses portes du 18 au 21 juin à Palexpo, en Suisse.

Rendez-vous unique dédié aux technologies de haute précision dans les domaines de l’horlogerie, de la joaillerie, des microtechniques et des technologies médicales, le salon EPHJ-EPMT-SMT se tiendra du 18 au 21 juin, à Genève. Et ce sont 120 nouvelles sociétés qui exposeront cette année à Palexpo. « Ces nouveaux exposants reflètent parfaitement les progrès et les nouvelles exigences techniques de cette industrie de l’outillage, des machines et des services de haute précision », se sont félicités les organisateurs, qui promettent que les niveaux de contrôle et de qualité des produits finis prendront une place encore plus importante chez ces exposants à des échelles de plus en plus petites.
Avec plus de 800 exposants en provenant de 18 pays, « EPHJ-EPMT-SMT est un salon B to B, explique Alexandre Catton, son directeur. C’est ce qui en fait sa spécificité et sa force. Les exposants ne rencontrent que des professionnels suisses et internationaux, représentants des marques ou autres, qui viennent conclure des affaires, s’intéresser aux innovations ou trouver de nouvelles technologies pour leur produit fini ». Pour Nicolas Wiederrecht, codirecteur général d’Agenhor, participer à un tel salon permet d’avoir beaucoup de monde sous la main. « On y fait énormément de rencontres, des affaires aussi, même entre exposants, bref c’est un lieu plein d’effervescence », affirme le dirigeant de cette entreprise familiale spécialisée à Meyrin dans la conception de mécaniques et de mouvements horlogers complexes.

Des passerelles technologiques

Reconnu, par ses exposants, comme un salon qui valorise toute la filière sous-traitance du secteur horloger, c’est aussi, selon Alexandre Catton, le rendez-vous attendu par toute une industrie pour présenter ses innovations ou les améliorations tangibles apportées aux technologies existantes. « C’est important pour nous de participer en tant qu’exposant, enchaîne Nicolas Wiederrecht, qui a connu le salon d’abord comme visiteur. Car dans notre métier il est nécessaire de se renouveler régulièrement. »
PDG du groupe suisse que réunit les sociétés Sercab, Val’Heure et Proserto, Ramon Iso participe à EPHJ depuis les premières éditions, il y a 18 ans. Un rendez-vous important pour ce spécialiste du sertissage dans la haute joaillerie et horlogerie, car « on est challengé en permanence ».
Le socle commun technologique de toutes ces sociétés présentes au salon EPHJ-EPMT-SMT, c’est l’excellence dans la haute précision, affirment les cofondateurs André Colard et Olivier Saenger. Dans les allées de Palexpo, des passerelles technologiques et commerciales se créent chaque année entre les différents acteurs, poursuivent-ils. Ramon Iso est ravi d’y trouver aussi ses propres sous-traitants. Nicolas Wiederrecht, lui, a rencontré son concurrent. « L’échange s’est poursuivi en ouvrant, chacun à notre tour, les portes de notre entreprise, ce qui nous a permis de faire part de nos problématiques et de croiser nos solutions. » Pour cet exposant, le salon a permis de décloisonner la profession. « Il y a un esprit de famille qui se ressent sur le salon », reconnaît André Colard.

Un grand nombre de visiteurs

Avec 20 000 visiteurs professionnels internationaux attendus en provenance des cinq continents, le salon genevois accueille aussi bien des chefs d’entreprise, présidents de groupe, acheteurs, mais aussi des étudiants, et même des collectionneurs. « J’ai rencontré un couple de milliardaires canadiens qui recherchaient des sous-traitants pour les aider à fabriquer leur propre montre », se souvient Ramon Iso, qui a participé à leur projet.
En plus de l’industrie 4.0 et de l’impression 3D, la robotique sera de la partie, « avec ses capacités à procéder à des microassemblages extrêmement précis, de l’ordre du micron, ou de la gestuelle 3D pour répondre efficacement aux besoins d’accrochage et de décrochage automatisé de composants sur différents types d’outillage de traitement de surface », note Alexandre Catton.

S’informer dans les tables rondes

Le salon EPHJ-EPMT-SMT, c’est aussi « un pôle européen de start-up, qui joue aussi pleinement son rôle d’accélérateur et de découvreur de nouveaux savoir-faire », revendique M. Catton. Et comme chaque année, le Grand Prix des exposants et le Challenge Watch Medtech « mettront en lumière des sociétés qui séduisent et séduiront leurs pairs et des jurys d’experts pour la qualité des innovations proposées », ajoute le directeur.
Enfin, le salon sera rythmé par des tables rondes, où des sujets d’actualité seront évoqués, tels que l’évolution des modèles d’intégration des fournisseurs horlogers, les meilleures méthodes pour garantir la durabilité de sa PME, le challenge des normes règlementaires dans la medetch, les dernières innovations des lasers ou la nécessaire formation continue dans l’horlogerie-joaillerie alors que certains métiers d’art ont tendance à disparaître.
Cette année, c’est Mme Ineichen-Fleisch, secrétaire d’Etat et directrice du secrétariat d’Etat à l’économie qui inaugurera, le 18 juin, cette 18e édition.