LDSA ou la découpe au jet d’eau 100% française
Le fabricant de Bar-le-Duc, qui vient d’agrandir ses locaux, a su maintenir une croissance constante, grâce à son savoir-faire et aux compétences de son personnel, toujours un peu plus nombreux.
C’est une entreprise dont la croissance s’est accélérée ces dernières années, lui offrant ainsi la possibilité de renforcer ses effectifs. « LDSA est en progression depuis quasiment toujours, assure Cyril Perigot, directeur commercial France. Mais en très forte progression, depuis quatre-cinq ans. » Ce qui a permis aussi à ce spécialiste français de la machine de découpe au jet d’eau d’ultra haute précision d’agrandir ses bâtiments, lesquels sont passés de 2 000 à 5 000 m², augmentant d’autant plus ses capacités de production. « En fait, nous avons racheté le bâtiment qui était accolé au nôtre, explique M. Perigot, joint par téléphone, cet été. Aujourd’hui tout est prêt, il ne reste plus qu’à emménager. » L’agrandissement, sur le site de Bar-le-Duc (Meuse), offrira plus de place pour le stock, pour le montage des machines, le service électricité. « Et nous bénéficierons bientôt d’un show-room digne de ce nom juste derrière mon bureau », glisse le responsable commercial de cette PME, qui réalise 9 millions d’euros de chiffre d’affaires.
xxxOptimisation des procédés
LDSA a doublé l’effectif de son bureau d’études, avec deux ingénieurs, lesquels assurent les études de faisabilité, la qualification et l’optimisation des procédés, ainsi que la conception et la fabrication de systèmes complets jusqu’à 20 axes simultanés.
Le SAV n’est pas en reste. « Nous disposons désormais de deux équipes de montage, au lieu d’une seule, ce qui nous permet de monter deux machines en même temps, voire trois, pour les urgences. Soit en en montant une chez le client et une autre à l’usine, soit en intervenant chez deux clients à la fois », explique Cyril Perigot. Désormais, le service après-vente dispose de quatre techniciens itinérants, au lieu de deux. Et le service des pièces détachées et des consommables passe d’une à trois personnes, où ce sont plus de 10 000 références qui figurent dans les stocks de LDSA.
« Ainsi, en cas de panne, une de nos équipes saura intervenir en toute autonomie sur votre site, sous 48 à 72 heures en métropole », affirme le fabricant de machines de découpe jet d’eau.
Afin de répondre rapidement aux questions de ses clients, LDSA a mis en place une hotline, « pour pouvoir nous joindre aussi en dehors des heures de bureau, et pouvoir suivre nos clients qui font de la production intensive, en 3×8 et sept jours sur sept », note M. Perigot.
xxx« Intervention instantanée »
Pour prendre à distance le contrôle d’une machine LDSA afin d’assurer « une intervention instantanée », elles sont toutes équipées d’un dispositif de télémaintenance. Quant à l’interface homme-machine, elle est « personnalisable, entièrement programmée en interne comme la CNC, par notre bureau d’étude, donc nous avons la main sur la CN, sans avoir besoin d’appeler notre partenaire Fanuc. L’idée étant que nos clients n’aient qu’un seul interlocuteur, à savoir LDSA. Et qu’il s’agisse d’une problématique concernant les pompes, la CN ou la machine », explique le directeur commercial.
Si l’armoire électrique est conçue entièrement en interne, le châssis, lui, est fabriqué par son partenaire Comi, mais « notre bureau d’étude travaillent en étroite collaboration avec leur BE, nos machines étant toujours du sur-mesure », souligne M. Perigot. Et d’ajouter : « Nous travaillons avec nos mêmes partenaires depuis le début de la société. Certains accessoires et options, comme le châssis du système d’extraction des boues d’abrasif sont fournis par des entreprises nationales, tout comme la réalisation des peintures, la chaudronnerie. Nous sommes des constructeurs français, plutôt fiers de l’être, et si on peut faire travailler d’autres Français, voire des entreprises locales, nous le faisons. »
xxxPompes à multiplicateur de pression
Pour l’alimentation en eau (4 000 ou 6 200 bars) de ses machines de découpe, LDSA s’appuie sur deux fournisseurs, et pas des moindre, puisqu’il s’agit de l’Autrichien numéro un en Europe, BFT, pour ses pompes à multiplicateur de pression, et de l’Américain KMT, leader mondial. « Nous travaillons avec eux depuis que nous fabriquons des machines de découpe au jet d’eau, donc nous connaissons parfaitement leurs produits, ce qui nous permet aussi d’être en mesure d’intervenir nous-mêmes sur les pompes, sans faire appel à nos fournisseurs », affirme Cyril Perigot, ajoutant que l’entreprise souhaitait garder un « esprit artisanal et familial ». « Nous sommes une entreprise de trente personnes, donc nous ne sommes pas une grosse structure, où le client doit passer par quatre bureaux pour avoir la bonne personne. »