Halbronn propose l’additif intelligent

La fabrication additive métal nécessite souvent des post-traitements en usinage. Il apparaît donc normal que les importateurs et distributeurs spécialistes en machines-outils s’emparent du sujet. Lors d’Industrie Lyon, l’un des principaux d’entre eux sur l’Hexagone montrait l’exemple.

La société Halbronn est l’un des premiers importateurs de machines-outils travaillant par enlèvement de copeaux en France. La surface de son stand lors du salon Industrie Lyon en témoignait, la qualité et le nombre de machines également. Parmi celles-ci, les machines du groupe 3D System faisaient leur apparition, apportant une solution complémentaire à la proposition du spécialiste de solutions productives à haute valeur ajoutée. Trois machines de fabrication additive et impression 3D étaient exposées sur ce stand. Elles apportent des solutions innovantes, touchant à la fois à la mise en œuvre des poudres métalliques sur la machine, aussi bien qu’à la mise en position numérique des pièces à créer. Ce dernier point est crucial dans le développement de la technologie additive métal.

Complémentarité des technologies
Fondée en 1986 en Caroline du Sud, USA, 3D System peut être qualifié de pionnier dans la mise en œuvre de matériaux plastiques et métalliques par procédé additif en 3 dimensions. De nombreuses solutions ont été ainsi développées et sont diffusées au travers de filiales et de réseaux de distribution spécialisés. Créée en 1891, Halbronn est spécialisé dans la distribution de machines-outils pour le travail du métal depuis les années 60. Avec plusieurs bureaux en France et des filiales en Pologne, Royaume-Uni et Belgique, c’est un importateur majeur de technologies d’usinage, avec 5 000 machines installées en Europe. Aux représentations des constructeurs Alzmetall, Hyundai Wia, Nakamura ou OKK, pour ne citer qu’eux, il était donc normal d’adjoindre tout ou partie d’une gamme de machines de fabrication additive. Avec une douzaine de modèles de la gamme 3D System, c’est chose faite et officialisée depuis Industrie Lyon. La complémentarité des procédés soustractifs proposés par l’importateur rejoint celle du constructeur spécialiste des solutions additives, pour couvrir la majorité des besoins productifs actuels du marché de la fabrication mécanique.
Côté technologie, Halbronn a toujours positionné son offre vers le sommet de gamme, tout en possédant dans son panel des machines complémentaires très accessibles. Avec les solutions ProX (100, 200 et 300) conçues et fabriquées en France par la société française connue auparavant sous le nom de Phoenix System, racheté par 3D System, ainsi qu’avec les technologies ProX DMD 320 et d’autres procédés SLA ou MJP pour les plastiques techniques, Halbronn poursuit dans cette voie en permettant à sa clientèle d’avoir un service global en additif et soustractif. Mieux, les machines de fabrication additive métal offrent une technologie de pressage du lit de poudre. Elle confère une précision supplémentaire avant le soudage de chaque couche par laser. De plus, lors du salon, un démonstrateur prouvait toute l’intelligence mise au service de la technologie.

Expertise logicielle pour le positionnement
Après la conception des pièces très complexes permises par la fabrication additive, la première des difficultés du procédé vient de la mise en position de son volume pour la fabriquer par addition de couches successives. Effectivement, il est indispensable que les couches soient soutenues par une base, dont l’angle de construction ne peut être inférieur à 30°-45°. Sur le corps d’une pièce massive, cela ne pose généralement pas de problème majeur. Mais sur des pièces plus ouvragées, il devient nécessaire de soutenir les « ailes » par un « échafaudage » latiste, réalisé au fur et à mesure de la fusion des couches. Celui-ci sera supprimé ultérieurement par un post-traitement par usinage. Ceci est valable tant pour les formes extérieures qu’intérieures. Proposé par Halbronn, le logiciel 3D expert bénéficie de toute l’expérience de 3D System. Il aide le programmeur à trouver le meilleur compromis de manière virtuelle. En simulant la position de sa pièce rapidement, celui-ci voit les zones à soutenir. Elles apparaissent dans une couleur, le rouge par exemple, dès qu’il modifie l’orientation spatiale de la pièce sur la machine. Il peut ainsi décider de la stratégie de positionnement en fonction des références à obtenir ou/et des moyens à sa disposition pour ôter ultérieurement ces échafaudages latistes.
Ainsi, l’investisseur dispose à la fois du moyen technique de fabrication additive pour des pièces précises, et de l’intelligence numérique pour définir la meilleure méthode de mise en œuvre.