En Italie, la croissance marque le pas

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Par Jérôme MEYRAND Publié le  30/09/2019
En Italie, la croissance marque le pas

Signant une année 2018 exceptionnelle, l’industrie italienne constructrice de machines-outils, robots et systèmes d’automation table sur une année 2019 avec un net ralentissement.

L’industrie italienne constructrice de machines-outils, robots et systèmes d’automation se porte bien. Elle ne s’est même jamais aussi bien portée qu’en cette année 2018. Alors que les résultats étaient dévoilés par le Centre d’études et de culture d’entreprise d’Ucimu-Sistemi per produrre, ils sont « de loin les meilleurs jamais enregistrés, avec des hausses à deux chiffres pour presque tous les principaux indicateurs économiques, prolongeant ainsi la tendance largement positive débutée en 2014 », a commenté l’association professionnelle présidée par Massimo Carboniero.
La production de machines-outils, robots et systèmes d’automation a atteint, en 2018, 6 775 millions d’euros, soit une hausse de 11,3% par rapport à 2017. Une bonne performance qui reflète l’évolution positive des livraisons des constructeurs sur le marché intérieur, elles ont grimpé de 15,2% à 3 112 millions d’euros, tout comme le bon rythme des exportations, qui totalisent 3 663 millions d’euros, en hausse de plus de 8% par rapport à l’année précédente.

L’Allemagne, premier partenaire économique

En cette année 2018, c’est bien l’Allemagne qui figure en tête des premiers partenaires de l’Italie, avec 394 millions d’euros de commandes, soit un bond de 15%. Suivent les États-Unis (354 millions, +11,5%), la Chine (341 millions, -0,4%), Pologne (229 millions, +41,7%), France (227 millions, +6,7%), l’Espagne (144 millions, +7,9%), la Russie (100 millions, +11,9%) et Turquie (90 millions, +2,6%).
Mais qu’en sera-t-il pour 2019 ? D’après les données prévisionnelles élaborées par le Centre d’études et culture d’entreprise d’Ucimu, la tendance de l’industrie italienne dans le secteur « restera presque stationnaire ». Et de prévoir un ralentissement de la croissance de la production, pour n’augmenter que de 3,6%, à 7 020 millions d’euros, où le montant des exportations devrait atteindre les 3 900 millions d’euros, soit 6,5% de plus qu’en 2018. L’estimation à la hausse du ratio exportations/production est de 55,6%, selon l’étude.
Dépassant tout juste 1% de hausse (1,1%), la consommation devrait marquer le pas, en atteignant 5 220 millions d’euros, se maintenant toutefois au même niveau qu’en 2018. De même que les livraisons des fabricants sur le marché intérieur (3 120 millions, +0,3%) et les importations (2 100 millions, +2,3%).

« Évolution impromptu du scénario politique »

« En y regardant de plus près, compte tenu du contexte et de l’évolution impromptu du scénario politique et économique international, nous pouvons d’ores et déjà dire que nous serions très satisfaits si ces prévisions étaient réellement confirmées en fin d’année, vu la situation assez compliquée, bien plus compliquée qu’il y a seulement quelques mois », a commenté le président d’Ucimu, cité dans un communiqué.
Mais Massimo Carboniero croit beaucoup en la transformation numérique des usines, qu’un plan de politique industrielle, « le plus important que le pays ait eu depuis l’après-guerre », selon l’Ucimu, compte accompagner, notamment par la mise en place d’un super et hyper-amortissement, lesquels « ont porté leurs fruits, encourageant le remplacement des machines obsolètes et incitant les entreprises à interconnecter leurs machines et installations grâce aux technologies numériques dont elles sont équipées ».
« Maintenant, nous avons besoin d’aller encore plus loin, a assuré M. Carboniero. Si, en effet, le contenu de ces mesures répond pleinement aux besoins de croissance et de développement de la compétitivité des entreprises, et en particulier des PME, la colonne vertébrale de notre système industriel, ce qui doit être modifié, c’est la manière dont ces mesures sont mises à disposition. »

Nouveaux métiers

Un passage à la digitalisation des ateliers de production qui ne se fera pas sans toucher aux compétences humaines. « Les nouvelles technologies ouvrent le chemin à de nouvelles activités et tâches, de nouveaux rôles, de nouveaux métiers et donc à de nouvelles compétences, qui sont et seront de plus en plus multidisciplinaires, explique Massimo Carboniero. C’est pourquoi, en matière de formation 4.0, nous demandons que la disposition pour le crédit d’impôt pour la formation soit revue et surtout continue à être opérationnel en 2020. » Si actuellement le crédit n’est calculé que sur le coût du personnel impliqué dans la formation pour les heures de formation suivies, la partie la plus importante des coûts de la formation en entreprise est plutôt représentée par le coût des formateurs. Car « il faut inclure ce poste de dépense aussi dans le calcul du crédit d’impôt, s’agissant de l’aspect le plus onéreux, notamment pour une PME », précise le président d’Ucimu. Contrairement aux mesures pour la compétitivité, il estime que celles liées à la formation 4.0 doivent être gérées et mises en œuvre « selon un planning défini d’année en année, en fonction des besoins contingents de l’industrie du pays. », alors que la transformation organisationnelle des entreprises, activée par la révolution numérique, a déjà commencé.

En Italie, la croissance marque le pas
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.

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