Une année de croissance pour LMT Tools

Un an après sa relance, la filiale du spécialiste allemand des outils coupants affiche des résultats positifs et de nouvelles ambitions. Entretien avec son directeur Cédric Gental.

Après un an à la tête de LMT Tools France (lire notre article paru dans Machines Production n°1138 de janvier 2024), Cédric Gental dresse un bilan encourageant. Entre croissance des effectifs, reprise de parts de marché et investissements stratégiques, l’entreprise d’outils coupants renforce sa présence en France. À l’approche du salon Global Industrie, il revient sur cette dynamique et ses ambitions pour l’avenir.

Il y a un peu plus d’un an, vous confiez à Machines Production qu’une nouvelle page se tournait chez LMT Tools France, alors que vous veniez d’en prendre la direction. Qu’en est-il aujourd’hui ?

LMT Tools France poursuit son développement. L’histoire continue. Nous avons doublé l’effectif depuis novembre 2023, puisque nous allons bientôt compter dix salariés en France. Nous rencontrons beaucoup de clients qui sont contents de revoir des technico-commerciaux les visiter, de savoir que LMT et LMT Belin revient et revit. Puis, il y a ceux qui ne nous connaissaient pas ou qui n’avaient jamais travaillé avec nous, et qui apprécient nos gammes de produits et nos services, notamment dans les outils spéciaux. D’ailleurs, nous avons augmenté de façon assez concrète la fabrication d’outils spéciaux. Nous avons un vrai savoir-faire en Allemagne. Cela représente tout de même 60 % de notre chiffre d’affaires.

Nous sommes clairement sur une dynamique positive puisque nous avons clôturé l’année 2024 dans le vert, malgré un contexte économique plutôt morose. Nous avons repris des parts de marché et ouverts de nouveaux comptes. En fait, la dynamique est sur tous les tableaux, puisque nous parvenons à trouver des personnes qui veulent faire partie de notre équipe et des clients qui nous font confiances, des anciens comme des nouveaux.

Vous teniez à faire passer ce message, après un an d’activité…

C’est important de dire que nous sommes toujours là. Ma propre volonté est de construire sur du long terme. Et je suis épaulé par la même volonté en Allemagne. Nous voulons clairement remettre le client au cœur de notre stratégie de développement. En 2025, le directeur de LMT Tools va investir massivement dans son outil de production. Et ce n’est sans doute qu’un début. Nous souhaitons gagner en réactivité, qu’il s’agisse des produits standard que des outils spéciaux. Je crois qu’il y a peu de carburiers aujourd’hui qui investissent autant dans les hommes comme dans les moyens.

Des outils qui ont particulièrement bien été accueillis durant l’année écoulée ?

Nous avons obtenu de très bons résultats sur nos têtes à rouler LMT Fette, nos outils pour le taillage d’engrenages et toute la famille d’outils dédiés aux moules et matrices. Sur ces derniers, nous sommes d’ailleurs en train de gonfler la gamme.

Sur quels marchés se positionnent vos outils ?

Principalement sur les marchés de l’aéronautique, l’automobile, la mécanique générale, les moules et matrices. Puis, nous avons aussi la particularité de proposer des outils pour l’usinage du PWC. Avec Belin, nous possédions à l’origine une gamme d’outils, je pense surtout à notre gamme de fraises une dent, qui permet d’usiner les plastiques et composites. C’est un marché qui est en train de redémarrer pour nous.

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Nous voulons remettre davantage en avant nos gammes de produits, notamment Fette et Kieninger, continuer à retravailler la confiance client, leur montrer que nous sommes bien là, que nous sommes bien installés, que nous n’allons pas repartir demain.

C’est quoi votre force ?

Être capable de proposer des solutions d’outils par rapport à des projets de pièces complexes et très techniques. En France, nous avons la chance d’avoir deux très bons techniciens d’applications, et derrière nous, toute une armée d’ingénieurs en Allemagne, qui savent faire, avec une grosse expérience. L’Allemagne a su garder une grande industrie, notamment dans la mécanique générale, l’automobile et divers usinages, ce que nous avions encore France il y a trente ans. C’est un pays qui a, sans conteste, une grande expertise dans l’usinage mais aussi un savoir-faire dans les outils spéciaux. Nous possédons deux sites de production, à Schwarzenbek et à Lahr, respectivement au nord et au sud de l’Allemagne. Et nous avons intégré dans le groupe, il n’y a pas très longtemps de cela, l’entreprise américaine Onsrud, leader dans le carbure monobloc aux États-Unis. Pour finir, la gamme « Belin » n’est pas totalement morte. Nous avons encore un beau stock disponible sur le PWC, et je réfléchis de concert avec l’Allemagne pour remettre en production des outils spéciaux « Belin », notamment une gamme d’alésoirs spéciaux. Mais nous prendrons le temps pour faire bien sinon je n’irai pas.

Alors que le salon Global Industrie va ouvrir ses portes à Eurexpo Lyon, c’est votre deuxième participation, après l’édition de Paris…

En effet, et nous allons augmenter la surface de notre stand, passant de 12 à 28 m². L’édition lyonnaise est très importante pour nous, car c’est le bassin d’origine de LMT Belin. Puis, il faut aussi nous montrer davantage. A Lyon, nous mettrons en avant l’ensemble de notre savoir-faire, nos produits catalogue, nos outils en carbure monobloc, nos fraises à plaquettes et notre gamme CopyLine concernant les moules et matrices, où nous avons encore des concurrents qui nous envient sur cette gamme-là. Il y aura aussi quelques exemples d’outils spéciaux et la toute nouvelle équipe France au complet.

Qu’aimeriez-vous dire aux visiteurs pour qu’ils passent sur votre stand ?

Qu’ils viennent voir une équipe dynamique, qui a fini de manger son pain noir. Nous avons vraiment envie d’instaurer une relation de confiance, de partenariat avec nos clients. Et de rester une entreprise à taille humaine pour garder cette souplesse. Ecrire une nouvelle page efficiente et positive.