Nicolás Correa et Catoire-Semi, vingt ans de partenariat

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Machines d'usinage Par Machines Production Publié le  31/01/2020
Nicolás Correa et Catoire-Semi, vingt ans de partenariat

Les fraiseuses de l’espagnol Nicolás Correa sont un élément essentiel de l’outil de production de Catoire-Semi. Leur robustesse, leur précision et la qualité de leur service après-vente ont fait la différence pour cette PME de l’Indre qui travaille pour l’automobile et l’aéronautique.

La société Catoire-Semi et Nicolás Correa, c’est déjà une longue histoire. La PME familiale de Martizay (Indre) a acheté la première fraiseuse Correa il y a une vingtaine d’années. Depuis, elle a rationalisé son parc machines et n’a gardé que deux marques au lieu de quatre. L’une pour la réalisation des pièces d’une taille inférieure à 800 x 800 mm, avec trois machines, et neuf modèles Correa pour les grandes pièces. La fidélité au fabricant espagnol s’explique par deux principales raisons. La qualité technique des machines, et la qualité du service après-vente.
« Les Correa sont particulièrement robustes, explique François Jallet, directeur de production chez Catoire-Semi, trente ans de maison dont dix à ce poste. Elles offrent une très importante rigidité et une grande précision. Deux qualités importantes pour nous, car nous faisons de gros enlèvements de matière sur des matériaux particulièrement durs, comme l’Inconel et le titane, pour nos clients de l’aéronautique. » Le modèle à portique est très sollicité, il offre un couple de 1 375 newtons-mètres avec une tête automatique UAD, tout en usinant avec une précision au 1/100e de millimètre, malgré une vitesse de déplacement de trente mètres par minute, avec des accélérations à 2 m/s2, le tout sur des blocs pouvant peser 30 tonnes.

Un seul interlocuteur pour le SAV

La qualité intrinsèque des machines ne suffit pas. « La qualité du SAV est primordiale, insiste François Jallet. Les machines sont de plus en plus sophistiquées, ce qui provoque des petites pannes, quelle que soit la marque. Avec notre revendeur HBMO – Hervé Bessy et son partenaire SAV – Machine Outil Service, j’ai immédiatement en ligne toujours la même personne, Gérard Pottier qui a une longue expérience dans la machine-outil et qui nous connaît bien. En cas d’urgence, je sais qu’il me répondra même en dehors des heures habituelles de travail. Les autres marques ont d’autres modes de fonctionnement. Souvent, le problème peut être résolu par téléphone, et Gérard réalise un télédiagnostic et prend le contrôle de la CN à distance. » Et s’il faut changer une pièce, MOS est très réactif. « Nous avons un stock de pièces chez nous à Alençon, explique Hervé Bessy, qui représente Correa. François Jallet nous a déjà appelé un samedi. Le lundi matin à 9 heures, un technicien était chez Catoire-Semi. »

UAD, une tête de fraisage unique

Le choix des outils est du ressort de l’utilisateur, il est le mieux placé pour définir avec exactitude ses besoins. Ce qui n’empêche pas Correa de pouvoir apporter une aide. Le technicien de Catoire-Semi en charge des outils s’est déjà rendu en Espagne pour étudier comment utiliser au mieux les outils qu’il avait choisis. Des outils qui bénéficient de la tête de fraisage UAD de Correa, un modèle unique et breveté, capable de tourner à 6 000 tours par minute sans limitation, et qui offre une précision et une rigidité de clampage inégalée, deux centièmes de degré sur 360°, dans toutes les positions. L’ensemble outil-tête est très robuste pour des grands enlèvements de matériaux durs. Avant livraison, chaque broche est testée pendant 60 heures.
La dernière machine arrivée chez Catoire, la Fox, usine sur 4 250 mm de large et sur 6 000 mm en X. Cette machine est équipée de 2 têtes de fraisage avec changement automatique : une tête UAD et une tête E5E, 5 axes continus, 20 000 tr/mn.
Dans un contexte de concurrence sévère, les machines tournent en 3×8 pour un meilleur amortissement. La Fox profite de toutes les caractéristiques développées par Correa et présente un concept innovant de fraiseuse qui associe l’opération traditionnelle d’ébauche à la vitesse et à la précision de l’usinage à haut rendement.
Son axe vertical est de conception totalement symétrique, ce qui améliore la géométrie de la machine et la rend plus stable aux changements de température. Elle comprend un système unique qui contrôle la température générée sur l’axe vertical de la machine et ses glissières à friction sont refroidies avec de l’eau réfrigérée et assurent un excellent amortissement. La colonne, avec une section de 1 100 mm x 1 100 mm, est remplie de béton pour un amortissement optimal. Enfin, la fonction « Stand-by » et celle d’arrêt automatique permettent une économie d’énergie de l’ordre de 20 %.

Catoire-Semi, une histoire de famille

Catoire-Semi emploie 85 personnes et réalise deux tiers de son chiffre d’affaires dans l’aéronautique et un tiers dans l’automobile, et fabrique à la fois des matrices pour le forgeage, des moules pour la fonderie et pré-usine des pièces forgées pour l’aéronautique. Avec un point fort, la réparation de matrices et de moules, ce qui permet de prolonger leur durée d’utilisation à moindre coût.
Créée en 1958 à Sartrouville (Yvelines) par Georges Catoire, bien épaulé par sa femme Jeannine, l’entreprise déménage à Martizay (Indre) en 1970, car l’atelier d’origine est devenu trop exigu. Dominique, la fille du couple, prend la direction de l’entreprise en 2003, elle-même remplacée en 2013 par sa fille Laure. Catoire-Semi ne galvaude pas la notion d’entreprise familiale avec un management qui n’oublie ni l’humain ni la politique environnementale. La note « silver » obtenue à l’évaluation Ecovadis et le très faible taux de turn-over des employés l’attestent. L’entreprise fait également appel à la formation alternée, et compte huit apprentis, dont quelques-uns logés dans l’un des cinq studios aménagés dans un bâtiment en face de l’usine.
« Certains jeunes sont très bons. 80 % des apprentis entrent ensuite dans l’entreprise, explique la présidente Laure Catoire. Nous avons accueilli des jeunes qui avaient des résultats déplorables dans le système scolaire classique et qui se sont révélés chez nous. » Et à une question sur l’avenir de l’entreprise, Laure Catoire répond sans hésiter : « Donner à l’humain sa vraie valeur ajoutée. Il nous faut repenser nos métiers pour en faire quelque chose d’enthousiasmant. La progression du chiffre d’affaires doit être une conséquence et non un objectif. » Un chiffre d’affaires qui devait également profiter de l’effort voulu à l’international.

Nicolás Correa et Catoire-Semi, vingt ans de partenariat
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