Les ventes de robots se contractent en 2020
Selon l'enquête annuelle de conjoncture du Symop, les ventes de solutions robotiques ont chuté de 26 %, mais de meilleures perspectives sont attendues cette année.
C’est une contraction des ventes de robots en France de -26 % qui a été observée sur l’année 2020, selon la dernière enquête de conjoncture du Symop, publiée le 5 mai. Une contre-performance qui s’explique par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et ses conséquences sur l’économie. Ainsi, 3 871 robots industriels ont été vendus et installés en 2020, contre 5 245, en 2019. « C’est une rupture certes, mais transitoire, car le taux de croissance moyen annuel du secteur avoisine tout de même les 11 % », veut croire l’organisation professionnelle représentant les « créateurs de solutions industrielles » en France.
Frileuses devant la baisse de leurs marges (-20 % en 2020), les entreprises de l’Hexagone ont donc freiné leurs investissements (-9,6 % d’investissement productif français en 2020), observe le Symop.
L’automobile lève le pied
Une contraction qui reflète les difficultés traversées par les deux principales industries utilisatrices de robots, à savoir l’automobile et l’électrique-électronique, mais aussi le conflit commercial entre deux des principales destinations du secteur : la Chine et les États-Unis, peut-on lire dans l’enquête conjoncturelle sur le marché français de la robotique.
Si les constructeurs automobiles ont acheté beaucoup de robots en 2019, ils ont plus que levé le pied l’an dernier, puisque le nombre d’installations s’est réduit de 64 %. « S’agit-il de la fin d’un cycle d’investissement ? », s’interroge-t-on au Symop, tandis que les équipementiers de rang 1, quant à eux, continuent de s’équiper (+5 %).
La France au 8e rang
Quant à la position de la France en matière de robotique, celle-ci se place à la 8e position à l’échelle mondiale. Selon le Symop, elle représente le troisième parc de robots en Europe, pour l’année 2019. « En termes de densité de robots, soit le nombre de robots opérationnels pour 10 000 salariés dans l’industrie manufacturière, la France a gagné une place au niveau mondial », précise-t-on à Courbevoie (Hauts-de-Seine), où siège le syndicat. Et autre bonne nouvelle, l’indicateur continue sa progression, sur le territoire, avec 177 robots pour
10 000 salariés en 2019 (+15 %), après 154 en 2018 (+11,5 %).
Enfin, selon l’institut d’études économiques des entreprises Rexecode, la reprise des investissements devrait atteindre dans le pays 7,6 % en 2021, « mais elle pourrait glisser sur 2022 si les tensions sanitaires persistaient », rapporte le Symop.