Mécatronique : les industriels renouent avec un optimisme prudent
Après une année 2024 marquée par un net ralentissement, l’activité des mécatroniciens a démarré sous de meilleurs auspices de janvier à avril. Selon le dernier bulletin d’Artema, les facturations repartent, les carnets de commandes cessent leur chute et certains demeurent porteurs.
« Pour la première fois depuis plus d’un an, l’opinion des industriels montre dans l’indicateur global Artema une belle croissance des facturations en avril qui résiste également en mai. » C’est par ces propos rassurants que l’organisation professionnelle représentant la mécatronique en France amorce son bulletin de conjoncture du premier quadrimestre de l’année 2025. Et les prévisions à trois mois semblent approcher de la zone positive. « Une configuration qui ne s’était pas présentée depuis l’été 2023 », note Artema, d’autant plus qu’un autre signal rassure les observateurs : les carnets de commande arrêtent de baisser. « Il est clair que ce sont la rechange et la maintenance qui font toujours vivre au quotidien les industriels plus que les beaux projets », reconnaît l’association qui représente 150 entreprises françaises. Laquelle rapporte, dans son communiqué, les propos d’un industriel, confiant, à la mi-mai, qu’« il n’y a pas de drame, sur plusieurs secteurs, ça ne baisse plus, les projets se décalent, mais il reste de l’espoir ».
Un peu d’oxygène dans l’automobile
Sans surprise, les marchés de la défense, aéronautique, ferroviaire, nucléaire et gaz restent dynamiques. Même l’automobile semble retrouver un peu d’oxygène, bien que ce secteur bénéficie d’une base de comparaison assez faible.
Le bâtiment a révisé à la hausse, début mars, sa prévision pour l’année 2025, passant de -6 % à -3 %. Le machinisme agricole reste toujours affecté. Selon Axema, l’association française des acteurs industriels de la filière des agroéquipements et de l’agroenvironnement, le marché pourrait retrouver le chemin de la croissance à partir du second semestre, après sept trimestres consécutifs de baisse.
Pour les fabricants de machines, l’horizon n’est pas encore bien clair en raison d’un marché encore « très volatile ». « Il n’y a pas de reprise même si un léger appel d’air a été ressenti en avril chez les OEM », pointe Artema.
Enfin, l’hydraulique, ainsi que l’activité transmissions et automatismes pneumatiques affichent un premier quadrimestre positif ou proche de l’équilibre en commandes, bien que « les chiffres d’affaires restent globalement négatifs ».
Cela dit, au sein d’Artema, c’est le verre à moitié plein que l’on regarde, soulignant une « légère amélioration de la conjoncture observée ces derniers mois » auprès de ses membres. Ce qui pousse l’association professionnelle à « voir les prochains mois avec un optimisme rationnel ».