Lancée il y a neuf ans, la filiale du constructeur allemand de fraiseuses CNC a quitté son local qu’elle louait à Pringy pour un bâtiment de 500 m² acquis en plein crise sanitaire. Retour sur une inauguration chargée d’émotion.
« Enfin, ça y est, on inaugure ce beau nouveau site. » C’est non sans une certaine émotion et un grand ouf de soulagement que Stéphanie Gouttegatte, directrice des opérations de Datron France a vécu cette journée du 30 juin. Après avoir quitté un local, que la filiale du constructeur allemand de machines d’usinage grande vitesse (UGV) louait à Pringy, près d’Annecy (Haute-Savoie), Datron France est désormais dans ses propres bâtiments, à Sevrier, à 500 mètres de rives du lac d’Annecy.
« C’est l’aboutissement de trois années de recherche d’un local, ensuite de travaux, confie Mme Gouttegatte. Car on commençait vraiment à se sentir à l’étroit à Pringy. A un moment donné, je me suis rappelé que le poisson rouge est un animal qui s’adapte à son habitat, ce qui signifie que, dans un petit bocal, il stoppera sa croissance. Chez nous, cela devenait pareil », sourit-elle. « Comment je peux montrer plus de machines, alors que je n’ai pas la place ?, s’est interrogée Stéphanie Gouttegatte. Créer un service applications pour faire plein de tests, alors que je ne peux avoir que deux machines ? Donc, je commençais vraiment à craindre cet effet poisson rouge. Il nous fallait changer de bocal, mais trouver un bocal plus grand en Haute-Savoie, avec la tension immobilière que l’on connait, cela n’a pas été facile. »
Une ancienne salle de gym
Après un an de recherche, c’est en février 2020 qu’un bâtiment de 500 m² est enfin trouvé à Sevrier, la pandémie de Covid-19 n’a pas encore touché la France. Et si l’acte notarial a tout de même été signé en août 2020, alors que le coronavirus glace l’économie mondiale, c’est parce qu’outre-Rhin, la maison mère pense déjà à l’après-Covid. Les travaux pour transformer cette ancienne salle de gym en des bureaux et un show-room dureront un an et demi. « Une réunion par semaine avec les corps de métier, et un déménagement qui s’étalera de décembre 2021 à mars 2022 », se souvient Stéphanie Gouttegatte.
Et en ce 30 juin, ce sont de nombreux clients de Datron France et les dirigeants allemands qui se sont retrouvés à Sevrier. « Nous sommes là pour féliciter Stéphanie pour son dur travail. Elle est le cœur, l’âme et le moteur de Datron France », a confié Michael Daniel, le PDG de l’entreprise allemande de 235 salariés, et directeur général de la filiale française.
« Voilà, maintenant nous disposons d’un beau show-room à la taille de nos objectifs, de nos espoirs et de notre vision de ce que sera Datron demain, s’est réjouie Stéphanie Gouttegatte, heureuse également de retrouver Arne Brüsch, l’ancien PDG avec qui toute l’histoire de Datron France a commencé.
De trois à huit salariés
« Nous avons créé cette filiale en 2013, et nous étions alors seulement trois personnes, raconte-t-elle. C’était une volonté du siège allemand, qui voulait s’implanter en France avec un show-room, une équipe technique, des formations en français. Arne, à l’époque, a dû mettre une demi-journée à se décider. » C’est à Pringy qu’un local de 170 m² est trouvé, c’est aujourd’hui la surface du show-room de Sevrier. De trois salariés, la filiale compte aujourd’hui huit personnes, « mais nous avons beaucoup de mal à recruter deux nouveaux collaborateurs », regrette la directrice des opérations, tellement le marché du travail est tendu.
« Neuf ans de Datron France, et aujourd’hui nous voilà dans notre propre bâtiment, encore plus grand et avec des machines encore plus high-tech qu’avant », s’est félicitée Mme Gouttegatte au micro de Machines Production TV, au cœur du show-room qui abrite une MXCube, deux modèles Neo dont une version à 4 axes, et une M8Cube. >>Une demi-journée de démonstrations d’usinage, aux clients venus partager ces deux jours d’inauguration, avec la participation de ses partenaires éditeurs de logiciels Mastercam et Aplicit. Le lendemain, c’est au sommet du Semnoz, « la plus annécienne des montagnes », que Stéphanie Gouttegatte et son équipe ont emmené leurs invités, qui, depuis ses 1 700 mètres d’altitude, offre « un panorama magnifique sur la chaîne du Mont Blanc ».
« C’est vraiment un grand moment de joie, l’aboutissement de plusieurs années d’un dur travail, après des périodes qui n’ont pas été faciles, et on a besoin d’événements positifs, de se retrouver aussi », a-t-elle encore confié à Machines Production, de son large sourire communicatif.