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EPHJ 2023 : La Micropince Tulip

Tulip, une innovante micropince de préhension

Machines Production TV est en direct de l’EPHJ, le salon de la micromécanique de haute précision, qui se tient à Genève du 6 au 9 juin.
Nous avons rencontré Yann Buaillon, le directeur général de Percipio Robotics. Ce spin-off de l’institut Femto-ST à Besançon est spécialisé en robotique de micropréhension et de microassemblage.
Cette jeune pousse a été nominée au Grand Prix des exposants du salon pour son micropréhenseur innovant conçu pour la manipulation d’objets de 50 µm à 10 mm. Dénommée pince Tulip, elle se distingue par sa « compacité », sa « robustesse » et sa « fiabilité », assure son concepteur. Si ce micropréhenseur affiche à la fois une course élevée, une force de serrage importante et une grande adaptabilité, c’est avant tout « grâce à des systèmes de fixation d’outils et des outils sur mesure peu exigeants », relève Percipio Robotics.
Devant les caméras de Machines Production TV, Yann Buaillon nous montre sa micropince Tulip.

Une pince, décrit-il, « composée d’un stack piézoélectrique qu’on va associer à un système d’amplification de mouvement, ce qui va lui permettre d’avoir une course efficace de préhension de 650 microns ». Mais l’autre caractéristique de cet outil innovant, c’est qu’elle permet « d’adapter facilement les organes terminaux à l’application sur laquelle on a besoin de travailler, en utilisant des organes terminaux aussi bien en inox, en silicium, voire en carbure pour les applications haute cadence ».

Les applications d’une telle pince sont multiples, car elle peut devenir un « outil quotidien pour venir attraper des pièces, les déposer sur un substrat, pour créer un assemblage qu’on va fiabiliser ensuite par de la soudure, par du collage ». Toutefois, la pince Tulip, peut aussi bien, « de par sa robustesse », être utilisée pour des solutions qui nécessitent de la haute cadence, par exemple de l’alimentation de machines. « Nous avons déjà une application en ce sens en production où nous alimentons une machine horlogère en lui envoyant une pièce toutes les secondes », confie Yann Buaillon au micro de Machines Production TV.
Pourquoi avoir choisi comme identité Percipio ? « C’est un terme latin qui veut aussi bien dire percevoir dans le sens de voir que d’attraper, répond son directeur général. Et dans notre métier, voir, c’est la première des bases. C’est être capable de voir les microcomposants pour ensuite les attraper. Donc Percipio, c’est vraiment l’association de ces deux disciplines. »