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Benjamin FRUGIER

FIM – Fédération des Industries Mécaniques

Directeur du Développement des Entreprises et Projets

Qui est Benjamin Frugier ?

Directeur du développement des entreprises et des projets de la FIM, Benjamin Frugier a pris la direction de ce nouveau poste, créé en 2016, au sein de la Fédération des industries mécaniques. C’est dans le contexte d’une « inflexion sur le suivi des marchés » que cette direction a vu le jour. Laquelle englobe plusieurs champs d’activités : marchés, économie, environnement, réglementation technique et innovation, affaires européennes et internationales, digitalisation des entreprises, surrèglementation et surveillance du marché.

Benjamin Frugier a d’abord occupé plusieurs fonctions au sein de la FIM. Il est entré à la fédération en tant que responsable de la réglementation technique et innovation, avant de prendre en charge la direction des affaires européennes et internationales. « Mon action a du sens pour moi, dans la mesure où nous servons des intérêts collectifs », évoque-t-il au cours d’une vidéo, présentant les différents employés de la Fédération des industries mécaniques.

« Donner le plus précisément et le plus rapidement des informations qui seront utiles aux entreprises »

Benjamin Frugier se dit d’ailleurs très attaché au travail en réseau, qui offre « une incroyable diversité d’acteurs, des entreprises aux pouvoirs publics, en passant par les syndicats professionnels ».

Sa fonction est de chercher à « donner le plus précisément et le plus rapidement des informations qui seront utiles aux entreprises ». Le directeur du développement des entreprises et des projets gère à la fois les réglementations liées à l’export, « tout ce qui touche aux douanes, aux biens à double usage, aux sanctions », et la transformation digitale.

Elargir l’expertise

Alors que l’un des défis pour une entreprise est d’identifier au plus vite les informations qui ont un impact sur son activité, Benjamin Frugier assure pour cela une veille de ces informations, afin de donner aux entreprises de mécanique « les moyens de s’adapter et de prendre des décisions avisées sur la base de notes d’informations ou de réponses à des questions spécifiques ». D’ailleurs, le directeur a pu très vite constater que les adhérents de la FIM étaient très demandeurs « d’éclairage et d’accompagnements, aussi bien sur du court terme que sur du long terme ». Comme les droits de douane applicables pour une exportation aux Etats-Unis. Benjamin Frugier a développé une compétence spécifique qui permet d’élargir l’expertise de la FIM et de répondre aux entreprises sur les sujets complexes à appréhender, comme les sanctions européennes ou américaines, ces dernières étant extraterritoriales.

Comité de digitalisation

L’autre volet de son activité concerne donc la transformation digitale. Là aussi, les entreprises ont besoin d’informations sur les évolutions à plus long terme, comme par exemple, le déploiement de l’intelligence artificielle. M. Frugier a mis en place un comité de digitalisation, qui réunit une cinquantaine d’industriels, avec des travaux autour de l’interopérabilité, l’intelligence artificielle, et la cybersécurité.

« Nous invitons régulièrement des acteurs de ces domaines, en particulier des grands clients, ce qui permet aux entreprises mécaniciennes de se projeter et de prendre en compte ces évolutions dans leur offre », explique-t-il.

fédération industries mécaniques Benjamin Frugier

Retrouvez l’interview de Benjamin Frugier dans l’émission consacré au « Plan France Relance »

La FIM (Fédération des industries mécaniques)

La Fédération des industries mécaniques (FIM) rassemble une vingtaine de syndicats professionnels et compte dans ses rangs pas moins de 3 000 entreprises mécaniciennes. D’ailleurs, c’est une des plus importantes fédérations industrielles au sein de France Industrie, un lobby créé en 2018 afin de promouvoir l’industrie tricolore auprès des instances publiques, notamment.

Basée à Courbevoie (Hauts-de-Seine), la FIM s’efforce « d’assurer aux entreprises qu’elle représente un cadre favorable à leur croissance et leur compétitivité », souligne-t-elle sur son portail Web. Son président Henri Morel renchérit : « Pour répondre aux grands défis du XXIe siècle, les industries mécaniques doivent bénéficier d’un cadre économique, fiscal et juridique favorable. Pour cela, elles ont besoin d’une fédération capable de collaborer avec tout son écosystème pour les représenter, les accompagner dans leur développement et les valoriser au plus haut niveau. »

Cinq engagements

En plus d’accompagner « de façon opérationnelle », précise-t-elle, les entreprises mécaniciennes dans leur développement et leur transformation, la FIM agit pour améliorer l’image des industries mécaniques et ainsi contribuer à l’attractivité de leurs métiers.

Membre fondatrice de l’Alliance Industrie du Futur, la Fédération des industries mécaniques s’est fixé cinq engagements vis-à-vis des mécaniciens pour contribuer à améliorer leur compétitivité.

Obtenir un cadre fiscal et règlementaire favorable à la compétitivité des entreprises et à l’attractivité du territoire français. Il s’agit plus précisément de lutter contre la surrèglementation, d’agir pour l’obtention de mesures fiscales favorables et réduire l’impact des taxes de production. Mais aussi d’alerter les pouvoirs publics sur « l’effet pervers des taxes locales qui pénalisent l’investissement en France ».

Porte-parole des industries mécaniques auprès des pouvoirs publics nationaux, européens et des instances internationales, elle travaille aussi à développer une dynamique industrielle entre secteurs clients et filières. Pour ce faire, la FIM accompagne les entreprises dans leur modernisation, attentive à ce qu’elles puissent continuer d’investir, voire s’internationaliser.

Attractivité des métiers

Elle s’engage aussi sur l’attractivité des métiers de ses adhérents : attirer les talents, préserver les savoir-faire et faire face aux besoins de recrutement. Mais aussi pallier le déficit d’image des industries mécaniques. Et amplifier les efforts de formation.

Dans un contexte d’amélioration de la flexibilité et de l’optimisation des ressources, la FIM a mis en place le comité digitalisation de l’industrie (lire aussi le portrait de Benjamin Frugier). Il vise à « mieux appréhender les transformations en cours et à venir chez les clients » et définit également « la doctrine des industries mécaniques en la matière », décrit-on à la FIM. Il assure une veille sur de nombreux sujets, comme la normalisation, en particulier l’interopérabilité des équipements et les architectures de références, la cybersécurité, qui consiste à protéger les installations industrielles et les différents équipements contre le risque d’attaques informatiques. Le comité planche aussi sur les aspects juridiques des données, où il est question de « définir contractuellement les conditions de mise à disposition des données collectées par l’utilisateur ».

Enfin, le comité travaille sur la responsabilité devant les technologies émergentes. Pour ses membres, « toute nouvelle technologie modifie en profondeur les usages et la conception des produits et questionne les régimes juridiques en vigueur ».

 

Jérôme Meyrand – Rédacteur en Chef – Machines Production

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