Sécurité et confort des opérateurs

Un manipulateur de charges lourdes assurant souplesse et précision des mouvements, un chariot de manutention qui élimine la moindre vibration pour le cariste, un bras de picking robotisé dotée d’une interface utilisateur intuitive, ou encore un portique pour des opérations de pick-and-place à composer soi-même. Voici quelques-unes des dernières technologies bien utiles dans le domaine de la manutention des ateliers de mécanique et de tôlerie.

Chez Dalmec, c’est un nouveau manipulateur pneumatique type Partner Equo Pec sur colonne qui pourrait être bien utile dans les ateliers de tôlerie, notamment. L’appareil est équipé d’un outil de préhension à aimant électropermanent intégré. Il a été conçu sur-mesure pour la prise, le levage, le déplacement et la dépose de rouleaux de feuillard. « Cette solution permet une prise parfaite des rouleaux de feuillard placés à plat sur une palette, et après inclinaison jusqu’à 90°, leur positionnement à la verticale sur un centre de travail, et vice versa », explique le spécialiste italien des manipulateurs industriels. Ce nouvel équipement industriel se distingue par une structure modulaire conçue pour résister aux torsions engendrées par ce type de sollicitation, assurant ainsi « souplesse et précision des mouvements » dans tout le volume de travail, tout en garantissant un maximum de sécurité pour l’opérateur, indique son constructeur. L’équilibrage de la charge est obtenu par l’effet d’un vérin pneumatique sur un système à leviers. Utilisant uniquement l’air comprimé comme énergie, le vérin amplifie l’action de montée et descente qui est appliquée manuellement par l’opérateur sur l’outil de préhension ou directement sur la charge, décrit Dalmec. Enfin, le vérin est alimenté par deux circuits préréglés : le premier dose en permanence l’outil de préhension, quand le second équilibre les différents poids de la charge.

La chasse aux vibrations sur les chariots de manutention

Le distributeur et loueur en France de chariots de manutention Aprolis annonce l’arrivée de la nouvelle gamme de tracteurs Cat Lift Trucks. Dénommés NTR30-50N2, ils existent en modèles standard de trois tonnes et à usage intensif de cinq tonnes, chacun d’entre eux étant doté d’un moteur et d’une transmission intégrés, qui offrent « le rendement le plus élevé du marché », selon la marque américaine fondée dans l’Illinois. Le poste de pilotage est décrit comme spacieux et dégagé, bénéficiant de larges accès, d’une faible hauteur de marche et d’un tapis antidérapant. On observera son plancher à triple suspension, qui bénéficie d’une structure flottante afin d’amortir les chocs et les vibrations, mais aussi d’un amortissement latéral pour relaxer les genoux et les hanches. Son tapis a été conçu de manière à réduire les microvibrations. Pour lui garantir une conduite « précise, sûre, détendue et agréable », le constructeur de chariots de manutention a développé une technologie intelligente basée sur le système RDS (Responsive Drive System). Et de préciser que son système de direction intelligente s’adaptait automatiquement à chaque manœuvre du cariste, en agissant sur la direction et la vitesse de déplacement, « pour que tous les mouvements restent doux et maîtrisés », souligne-t-il. Enfin, les caristes apprécieront certainement la fonction Flying start, qui leur permettra de commencer à accélérer avant de monter sur le tapis détecteur de présence. L’accélération maximale étant possible une fois à bord.

Le picking robotisé associé à l’intelligence artificielle

Le bras de picking robotisé d’Element Logic a été développé en partenariat avec RightHand Robotics, une start-up américaine issue du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Équipé d’une pince multifonction (trois doigts de préhension et une ventouse), il est capable de saisir des articles de toutes tailles, quelles que soient leurs formes et leurs textures. Le bras est également équipé d’une caméra et de capteurs permettant la reconnaissance des produits déjà traités, grâce à un algorithme d’apprentissage (machine learning). Adaptable à tous type d’entrepôts et systèmes WMS (Warehouse Management System), cette solution de picking robotisé s’intègre facilement aux installations existantes, assure le spécialiste de l’intégration du système AutoStore, un dispositif de stockage robotisé pour les entrepôts de toutes tailles. La solution d’Element Logic est dotée d’une interface utilisateur « très intuitive », d’une application de reporting en temps réel, et d’un service d’assistance en ligne. « Grâce à l’IA (intelligence artificielle) et le machine learning (apprentissage par l’expérience), ce cobot (robot collaboratif pouvant travailler seul ou avec l’assistance d’un opérateur) apprend en continu pour optimiser la préparation des commandes », décrit l’entreprise norvégienne. Afin de pouvoir reconnaitre un produit déjà saisi et de le manipuler en un minimum de temps, une caméra a été placée sur le bras robotisé, réduisant ainsi le risque d’erreur.

Portique linéaire ou cartésien pour des applications de pick-and-place

C’est un nouveau portique linéaire et un portique cartésien 3 axes dédiés aux grands espaces de travail que propose Igus. Deux nouvelles cinématiques qui permettent de déplacer des charges allant jusqu’à cinq kilogrammes. Selon ce qu’exige l’application, le choix peut se porter sur des portiques à deux axes ou portiques cartésiens à trois axes. Les nouveaux portiques sont utilisés notamment pour les applications de pick-and-place, de « prise en vrac » et les tâches de tri, indique Igus. Le spécialiste des chaînes porte-câbles et paliers lisses souligne que son nouveau portique linéaire peut déplacer des charges allant jusqu’à 50 N, et cela dans un périmètre de travail de 800 x 500 mm à une vitesse maximale de 1 m/s. Mais il permet aussi de transporter ces mêmes charges dans un périmètre de travail de 800 x 800 x 500 mm, à une vitesse maximale de 0,5 m/s. « Deux modules linéaires à courroie crantée ZLW et une unité linéaire à crémaillère GRR y assurent un guidage précis et un mouvement sans graisse », assure l’Allemand Igus, dont la filiale en France se trouve à Fresnes (Val-de-Marne). Pour le cas où les articles disponibles sur stock ne suffiraient pas, il est possible de composer son propre portique avec des courses allant jusqu’à six mètres. Pour cela, Igus propose de se rendre sur son site Internet Igus.fr (onglet Portique-drylin-E).

Système de guidage intuitif pour magasins de stockage de métaux

Sur son magasin pour tôles et produits longs Unitower, Kasto a ajouté sa fonction intégrée Pick-by-Light. Celle-ci guide l’opérateur de manière intuitive jusqu’à l’article requis, au moyen d’un rayon lumineux, décrit le constructeur allemand, également connu pour ses machines automatiques à scier les métaux. Cette fonction s’avère particulièrement utile pour les magasins dans lesquels les palettes ou cassettes sont réparties dans plusieurs compartiments, argumente-t-il. Intégrée à la commande du magasin Kasto, elle reçoit de celle-ci les informations indiquant quel article doit être entreposé ou déstocké pour l’ordre concerné. Une fois que le support de charge a été placé sur la station, un point lumineux est projeté sur la partie correspondante du rayonnage. « L’opérateur reconnaît d’un coup d’œil le compartiment recherché et peut alors y entreposer ou en extraire la marchandise sans faire d’erreur », explique l’entreprise d’Achern, au sud-ouest de l’Allemagne. Sur l’Unitower, la manutention des supports de charge est assurée par un transstockeur avec traverse de levage. « L’avantage, par rapport aux systèmes à pater noster [ascenseur continu], réside dans le fait que seule la cassette considérée est mise en mouvement et non tout le stock », précise Kasto. Le fabricant indique enfin que sa tour de stockage se décline en deux versions : comme modèle destiné au stockage des produits longs ou pour les tôles et produits plats ainsi que les bacs.

Entraîneur flexible pour ponts roulants

Le système de point mobile flottant de Tsubaki Kabelschlepp a été conçu de manière à créer une connexion flexible entre les chaînes porte-câbles et le bras d’entraînement du système. Lesquels peuvent équiper aussi bien les ponts roulants (évoluant notamment dans des environnements salins), que pour des applications de manutention de matériaux ou de produits en vrac. « Pour les longues courses qui ne sont pas absolument rectilignes, le point mobile flottant doit assurer un mouvement relatif entre la chaîne porte-câbles et le bras d’entraînement, afin de compenser les inexactitudes et de minimiser l’usure du chenal de guidage », affirme Peter Sebastian Pütz, responsable des activités ponts roulants chez Tsubaki Kabelschlepp. Et d’ajouter : « Cela compense également l’erreur résultante entre le système et la chaîne porte-câbles. » Le point mobile flottant est disponible en acier inoxydable ou en aluminium et peut également être peint selon les spécifications de l’entreprise utilisatrice. Il convient aux types de chaînes porte-câbles M0950, M1250, M1300 et TKHD90. La largeur intérieure est disponible en incréments d’un millimètre. La compensation du jeu horizontal est de +/- 30 mm, indique le fabricant allemand.

Freins de sécurité pour ponts roulants

En proposant la série de freins double face à ressorts NFF, Stromag offre une solution pour fournir « un freinage fiable » aux ponts roulants dans le cas d’applications exposées à des environnements sévères. Ainsi, la conception à double face permet d’obtenir une grande puissance de freinage pour un encombrement réduit. « Une combinaison idéale pour les applications de levage en espace restreint », note son concepteur. Et de préciser que toutes les surfaces des pièces en acier composant chaque frein ont été spécialement traitées par nitrocarburation et post-oxydation, les protégeant de l’humidité, des poussières et des matériaux corrosifs. A titre d’exemple d’application, les freins Stromag NFF ont été spécifiés pour un pont roulant de manipulation de combustible usé de centrale nucléaire, en République tchèque. Ces freins ont été requis pour effectuer des tâches de maintien au cas où une coupure d’alimentation ne vienne perturber le pont roulant. « Les doubles entraînements de translation nécessitaient plusieurs freins NFF 4 de couple nominal 44 Nm. Un seul frein NFF 400 de couple nominal 4 400 Nm a été installé sur l’entraînement du treuil, rapporte Stromag. Les freins électromagnétiques à ressort sont maintenus ouverts tant que le frein est sous tension, permettant au système d’entraînement et au treuil du pont roulant de commander vitesse et positionnement. » Ainsi, en cas de coupure d’alimentation, le frein se ferme automatiquement, maintenant le pont roulant en position pendant que sont effectués les travaux de maintenance ou de réparation.