Hydrocraqué, GTL ou PAO, les offres d’Oelheld

La marque allemande propose trois familles d’huiles de rectification, de l’entrée de gamme aux produits beaucoup plus performants sur les machines.

Dans le catalogue d’Oelheld, on trouve trois familles d’huiles de rectification : l’hydrocraqué (classique et entrée de gamme), la GTL (Gas-to-Liquid, mi-synthétique et milieu de gamme) et la PAO (entièrement synthétique et haut de gamme). Cette dernière a été développée dans les laboratoires du producteur allemand voilà une vingtaine d’années. Chez Oelheld, cette huile polyalphaoléfine, dont il s’agit de la cinquième génération, est commercialisée notamment sous le nom de SintoGrind TTK. Une huile de rectification entièrement synthétique (PAO) spécialement adaptée pour l’usinage de carbure. Exempt de composés aromatiques et alliée d’additifs haute pression, elle est particulièrement efficace lors d’opérations de meulage. « Les meules de rectification restent dégagées et malléables, et le temps de redressement des meules se réduit considérablement », assure Martin Gundelach, directeur de la filiale en France, située à Oeting (Moselle). La force tangentielle déployée étant effectivement réduite. « La combinaison de substances tensio-actives permet d’obtenir un bon effet réfrigérant, mouillant et lubrifiant », explique-t-il. Comme il le souligne, « de par la composition particulière du produit, le lessivage de cobalt n’est pas seulement minimisé mais presque complètement absent. Pour une qualité de surface acceptable, ceci est une condition indispensable ».

Pouvoir nettoyant de la meule

Si Oelheld a choisi la technologie PAO, il y a plusieurs raisons à cela. Au-delà d’une meilleure performance de lubrification et de refroidissement, compte tenu du pouvoir de désaération quasi instantané des huiles formulées à partir de polyalphaoléfine, elles permettent de pratiquement tripler la vitesse d’avance, sans changer la vitesse rotative de la meule. La marque met également en avant leur pouvoir nettoyant de la machine et de la meule, avec pour effet de réduire les intervalles d’entretien de la machine et les opérations de redressement de la meule. Les polyalphaoléfines présentent un autre intérêt : elles sont composées d’additifs contre le développement par lessivage de cobalt, une substance dangereuse qui apparaît lors de la rectification du carbure. En plus d’une meilleure protection de l’opérateur, cela accroît la longévité de l’huile. Oelheld assure qu’elle est de 3-5 ans pour une huile concurrente, contre 8-12 ans pour la SintoGrint TTK, mais avec une bonne filtration.
Certes, cela implique un investissement au départ, mais il devient « très vite rentable dès la première année, car moins d’entretien, moins d’arrêt de la machine, une augmentation de la productivité entre 12 et 22 %, et un changement de l’huile divisé par deux », argumente M. Gundelach. La SintoGrind TTK, pour la rectification de carbure, se décline également avec la SintoGrind HSS, pour l’acier.

Marché du diélectrique

Dans sa gamme GTL, Oelheld propose la SintoGrind TC-X 630. Une huile Gas-to-Liquid, mi-synthétique, qui présente quasiment les mêmes caractéristiques que la TTK, mais elle reste moins chère. « L’additivation est quasiment la même, mais la longévité n’est pas encore connue », note Martin Gundelach, qui ajoute que la gamme SintoGrind présente très peu d’évaporation. Le rajout d’une centrale de filtration Vomat (de 3 à 5 µm), que distribue Oelheld, permet d’obtenir un débit et une filtration plus rapide des huiles SintoGrind.
Dans la famille des diélectriques, la gamme IonoPlus, (référence IME-MH) a été développée outre-Rhin, il y a déjà plus de 25 ans, pour l’enfonçage et l’électroérosion à fil. Entièrement synthétique, l’IonoPlus s’est avéré être « le meilleur produit sur le marché du diélectrique, avec sa couleur verte caractéristique », affirme le producteur de Stuttgart. Un produit, dont la longévité peut dépasser les vingt ans, présent dans l’aéronautique et l’aérospatial, comme dans l’horlogerie, le médical et l’électronique. En plus d’être peu sujet à l’évaporation, il permet, selon Oelheld, d’atteindre des gains de performance en érosion jusqu’à plus de 30 %, en plus d’un « polissage impeccable » et un enlèvement de matières « élevé ». Martin Gundelach relève aussi une usure des électrodes « considérablement réduite ». A noter que le même produit existe pour les machines deux en un : électroérosion et rectification, pour le carbure et le diamant.