Robot Start PME : la fin d’un programme à succès
L’opération, lancée en 2013, s’est terminée fin de l’année dernière. Alors que 106 entreprises ont pu bénéficier des aides accordées pour l’intégration d’un premier robot, plusieurs d’entre elles reconnaissent avoir augmenté leur productivité et leurs effectifs.
C’est en 2013 que le coup d’envoi du programme Robot Start PME était donné par le Symop, Cetim et CEA List, afin d’accompagner les entreprises industrielles « dans leur volonté de moderniser leur outil de production par l’acquisition d’un premier robot industriel », souligne le syndicat qui regroupe, en France, les fournisseurs de solutions industrielles. Alors que cette opération, qui finance 10% de l’investissement d’une première cellule robotique, est arrivée à son terme (106 entreprises participantes), depuis fin 2017, quels auront été les principaux bénéfices observés suite à l’acquisition d’un premier robot ? Eléments de réponse dans cette enquête menée par le Symop.
Premier constat : la robotisation a permis d’augmenter la productivité de 86% des entreprises et la rentabilité de 68% d’entre-elles, affirment les auteurs de cette étude. Un bénéfice majeur semble faire consensus : leur croissance aura progressé ensuite. Le Symop relève une hausse moyenne de 18% de leur chiffre d’affaires et de 55% de leur résultat net, en deux ans. Des effets ont été remarqués sur leur activité à l’international, puisqu’il ressort que pour 23% des chefs d’entreprise sondés, « cela leur a permis de partir à la conquête de nouveaux marchés, et que pour 10% des PME répondantes, celles-ci ont constaté une augmentation de leur compétitivité sur les marchés internationaux ».
Des emplois en plus
A propos des conditions de travail, 90% des répondants estiment que l’intégration de ce premier robot aura permis de les améliorer, « majoritairement par une baisse de la pénibilité physique et une montée en compétences, grâce à la formation conduisant à des fonctions de supervision ou d’autocontrôle », rapporte le Symop.
Interrogées sur leur volonté d’embaucher du personnel, même après avoir investi dans un robot, les entreprises ont déclaré, pour 65% d’entre elles, avoir recruté entre 1 et 5 salariés, depuis l’intégration de leur nouvel équipement robotique. Quant aux postes créés, ils ont porté majoritairement sur la production et les méthodes. Une grande majorité de PME (84%) ayant confié vouloir renforcer leur effectif, d’une à dix personnes, suite à l’intégration de leur cellule robotique.
Le représentant des fournisseurs en biens d’équipement constate, dans son enquête, que l’intégration d’un robot a bien eu un impact sur la stratégie commerciale et sur l’innovation des entreprises équipées. « Les éléments les plus fréquemment cités concernent la réévaluation des objectifs des commerciaux, la mise en place d’actions commerciales spécifiques, des investissements dans un nouveau procédé de production et des efforts de développement en R&D », énumère le Symop. Sachant que cet investissement a permis aussi de renforcer « l’image de marque et la relation de confiance entre l’entreprise et ses clients », rapporte l’enquête.