« Revenir encore plus fort en 2021 »

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Evénements Par Jérôme MEYRAND Publié le  29/05/2020
« Revenir encore plus fort en 2021 »

Alors que l’édition parisienne de Global Industrie a été annulée, en raison du coronavirus, les organisateurs donnent rendez-vous aux industriels en 2021 à Lyon. Interview de son directeur Sébastien Gillet.

C’est devant « l’absence de visibilité de l’évolution sanitaire et socioéconomique », mais aussi après les annonces du président de la République, que les organisateurs du salon Global Industrie, qui devait se tenir du 23 au 26 juin à Paris, ont dû prendre la décision de l’annuler, « avec une profonde tristesse mais avec un grand sens des responsabilités ». C’est à Lyon que GL Events a donc donné rendez-vous aux exposants et visiteurs de ce grand salon industriel, du 16 au 19 mars 2021. « Une édition très ambitieuse qui sera suivie d’un retour à Paris, dans son alternance habituelle, en mars 2022 », a indiqué la société d’événementiel. Entretien avec Sébastien Gillet, directeur de Global Industrie.

Comment avez-vous vécu cette période où la crise du coronavirus est venue bouleverser toute une économie, dont celle de l’événementiel ?

Depuis fin février-début mars, nous avions compris que nous allions vivre une période difficile, sans pour autant savoir ce qui allait vraiment se passer dans les semaines, voire les mois à venir. Il y a six semaines, qui aurait pu croire ou penser que trois à quatre mois après on en serait encore à ce niveau-là de l’épidémie en France ? Au départ, nous ne pensions pas arriver à une telle décision, celle d’annuler le salon, mais seulement de le reporter de quelques mois, avec un mois de juin qui nous semblait suffisamment loin de l’épidémie pour être tranquille avec ça.

Comment ont réagi les exposants à ce moment-là ?

Lorsque nous leur avions annoncé le report de mars à juin, nous avons rencontré globalement une adhésion de leur part, même si certains d’entre eux pensaient que le marché ne serait pas aussi porteur, avec quelques inquiétudes tout de même au niveau du visitorat. Puis, plus le temps passait, plus l’épidémie s’installait dans le pays, et plus nous étions dans l’optique d’annuler notre rendez-vous, car nous savions que le second semestre ne nous laisserait pas la possibilité d’organiser Global Industrie, en raison de la programmation de salons concurrents, notamment en Allemagne. Puis, parce qu’un salon de 110 000 m² ne se déplace pas comme ça, d’autant que nous étions face à un manque de place disponible, sur cette période de l’année, au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte. Puis l’allocution du président de la République le 13 avril, qui annonçait aucune grande manifestation jusqu’à mi-juillet, est venue sceller notre décision, il n’était plus envisageable de maintenir notre rendez-vous cette année.

Le contexte économique actuel et à venir a également été un facteur dans cette prise de décision…

Ce qui nous a poussé à l’annuler, c’est en effet aussi le marché. Une grande majorité de nos exposants nous ont finalement incités à ne pas organiser le salon cette année, car cela aurait été plus compliqué pour eux d’y participer, d’autant plus que les visiteurs n’auraient sans doute pas la tête à investir, au lendemain d’un arrêt inédit de tout une industrie, en France, mais partout ailleurs aussi, avec un secteur automobile et aéronautique très impacté. Par ailleurs, avec un salon de l’ampleur de Global Industrie, je ne suis pas sûr que nous aurions eu toute la légitimité d’organiser un tel événement, même à l’automne, avec toutes les précautions sanitaires qui s’imposeraient. C’était préférable de faire un meilleur salon en 2021 que de faire quelque chose de moyen cette année, et qui nous suivra après tout au long de l’histoire de Global Industrie.

Pour revenir au premier report, pourquoi aviez-vous choisi le site de l’aéroport du Bourget ?

Le 2 ou 3 mars, le seul site disponible pour accueillir Global Industrie, était celui de Paris-Le Bourget, en tout cas si nous voulions conserver la totalité de notre espace d’exposition. Et à l’époque, nous préférions l’organiser au Bourget que de ne pas le faire du tout. Quelques jours après, Villepinte nous informait qu’une fenêtre de tir se présentait en juin, suite au report d’un salon.

Que deviennent les Global Industrie Awards 2020 ?

Les lauréats des Global Industrie Awards 2020 recevront leur trophée lors d’un rendez-vous que nous allons programmer cet automne, peut-être à travers un symposium, mais rien n’est encore figé. Une version digitale du salon pourrait être aussi un complément, mais nous ne savons pas encore sous quelle forme. Bien que je maintienne à dire que, une fois que nous serons tous sortis de ce confinement, de ce mauvais cauchemar, il faudra toujours qu’il y ait des salons professionnels, parce que notre pays s’est construit à travers des grands rassemblements, et que nous aurons toujours besoin de ces lieux d’échanges, qu’il y aura toujours le plaisir pour un visiteur de voir une machine en fonctionnement, de venir construire son projet d’investissement en rencontrant ses interlocuteurs. Pour moi, on ne lance pas un projet à plusieurs milliers d’euros à travers une simple plateforme digitale. Nous avons bâti Global Industrie sur des valeurs humaines, j’espère que nous aurons toujours à cœur de se rassembler.

Ce sera donc le cas, en mars 2021 à Lyon…

En effet, 2021 sera, je l’espère, le bon moment de se rassembler de nouveau pour construire l’avenir de notre industrie en France. Je souhaite que ce soit un moment d’émotion et de partage, puisque ce sera le premier grand événement industriel dans le pays. Pour cela, nous avons l’intention de revenir encore plus fort en 2021. Avec des nouveautés dans les animations, des choses que l’on ne verra peut-être jamais ailleurs. Il faudra que cette édition lyonnaise puisse aussi marquer les esprits. Lyon est un bon terreau industriel. Nous avons le temps de le préparer, certains rendez-vous prévus à Paris seront dupliqués à Lyon, comme les Golden Tech. C’est quelque chose que nous n’avions pas pu faire cette année à Paris et que nous allons forcément amener à Lyon.

« Revenir encore plus fort en 2021 »
Jérôme MEYRAND - Rédacteur en chefFormé aux microtechniques, devenu journaliste en blouse bleue, passé par l’ESJ Lille.

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