Automobile : que propose le plan de soutien pour les sous-traitants

C’est un plan de soutien de quelque huit milliards d’euros à la filière automobile française qui a été annoncé, le 26 mai, par le président de la République Emmanuel Macron, lors d’une visite de l’usine de l’équipementier Valeo, à Etaples (Pas-de-Calais). Mais qu’en est-il des sous-traitants ?

Dans un document, fourni par le ministère de l’Economie et des Finances, il est indiqué que l’Etat et la filière se sont accordés sur la nécessité de mettre en place un fonds d’investissements dédié aux sous-traitants automobiles. Et de préciser : « Ces nouvelles capacités d’investissements, en fonds propres et quasi fonds propres, auront vocation à intervenir dans des projets de croissance, d’innovation, de diversification, de consolidation. » Pour le chef de l’Etat, l’objectif est ainsi d’aider les sous-traitants français à faire face à la crise, et de soutenir l’émergence de futurs leaders, à l’échelle européenne ou internationale, sur les technologies clés de l’automobile du futur, connectée et décarbonnée. La capacité totale d’investissement disponible pour les sous-traitants automobiles sera donc portée à hauteur de 600 millions d’euros, a déclaré Emmanuel Macron.

Autre annonce en faveur des sous-traitants de la filière : une somme de 200 millions d’euros de subventions, disponible dès cette année, a été débloquée afin de les accompagner « dans leurs transformations et leur montée en gamme », est-il précisé. Ce fonds de soutien aux investissements est destiné à un nouveau dispositif, déclenché pour « accélérer la diversification, la modernisation et la transformation écologique » de la filière automobile en France. En complément du fonds, est-il indiqué, les constructeurs et équipementiers devront se mobiliser, sous l’égide de la Plateforme automobile (PFA), « pour aider les PME et ETI de la filière à optimiser leurs performances industrielles ».

Relation client-fournisseur

Dans le plan de soutien dévoilé mardi 26 mai, il est demandé aux « grands donneurs d’ordres » de mettre à disposition de leurs sous-traitants, en fonction de leurs besoins, « des savoir-faire et des outils développés dans le cadre de leurs propres expériences en matière d’usine 4.0 ». Car ce dispositif vise à soutenir, « dès les prochains mois », les projets de transformation des entreprises. Et de citer en exemple, la mise en place de « lignes de production innovantes et robotisées » dans plusieurs secteurs comme le décolletage, la forge et la fonderie, ou de soutenir des entreprises spécialisées dans le diesel ayant des projets de reconversion par l’innovation de leurs activités vers le développement de systèmes pour les véhicules électriques ou hydrogène, est-il précisé dans le plan de relance.

Enfin, dernière mesure en faveur des sous-traitants, la signature d’une charte d’engagements sur les relations entre clients et fournisseurs au sein de la filière. Charte dans laquelle il est question de mettre en place des médiations indépendantes et règles de « bonne conduite » au sein des directions d’achat des donneurs d’ordres, de ne pas donner a priori d’objectifs de localisation de principe hors de France ou d’Europe et, à offre comparable, de considérer de manière favorable les fournisseurs français.